Commentaire de egos
sur Non, il n' y a pas eu de tremblement de terre à Marseille...


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egos 8 novembre 2018 14:44

Le procureur de Marseille, lors d’une déclaration concise, cernait l’état du dossier pénal : qqs éléments relatifs aux expertises commanditées par la Mairie de Marseille ou annexes, un arrêté de péril ou d’évacuation en instance, la récente intervention des pompiers consécutive à l’apparition peu de temps avant la drame de fissures et déplacements d’éléments structurels,

et 2 faits notables : l’ordre dans lequel les bâtiments se sont écroulés n’est pas encore connu, le bâtiment occupé par des copropriétaires et locataires ne relevait pas de la catégorie de l’habitat indigne.

Qqs points et questions restent cependant en suspens : les habitants de ce bâtiment étaient-ils accoutumés à ce point aux dégradations graduelles de l’immeuble (hormis une jeune femme) qu’ils ne se soient alarmés des derniers signes précurseurs (et très inquiétants) du désastre,

quid des associations de soutien aux mal logés,

sont elles inopérantes lors de telles situations ou simplement indifférentes, concentrent elles leurs actions au seul périmètre du relogement ou aux manifestations protestataires,

quid des réseaux de solidarité citoyens, n’y a-t-il eu personne dans cette rue ou parmi le voisinage pour donner l’alerte et proposer d’accueillir les occupants ?

Qd à l’efficacité des services publics (ie canicule meurtrière de 2003, leur manque de réactivité fut attribuée l’absence de J Chirac en vacances au Canada)

que conclure si ce n’est que l’urgence n’est pas leur domaine de prédilection.

Qu’il s’agisse de victimes périssant sous les flots, carbonisées dans un tunnel routier, d’un crash aérien annoncé par la défaillance de capteurs, des victimes de l’amiante ou des pesticides,

la passivité apparente de l’Etat ne relève pas que du simple désintérêt, du manque de volonté ou de moyens, le maquis administratif, celui des recours, du clientélisme ou petits et grands arrangements sous la table, 

la passivité de l’Etat découle aussi ce celle des ses administrés, 

à l’exclusion de victimes directes.


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