Commentaire de Loatse
sur En jaune, combattre pour survivre


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Loatse Loatse 4 décembre 2018 15:18

Me demande s’il ne s’agit pas aussi et surtout d’une crise morale... dans les années 60, le pouvoir d’achat à salaire égal n’était pas le même que celui d’aujourd’hui mais beaucoup moindre...et globalement les gens semblaient plus heureux.

pas de smartphone ni téléphone fixe, pas de machine à laver, pas de téléviseur, pas de biscuits à 4 heures, ni de sodas sauf occasions spéciales, mais du pain et 1 rangée de chocolat ou du beure et confiture, pas de vêtements « de marque » pour les collégiens et pas de voiture... (ce qui permettait chaque mois de mettre dans une enveloppe de quoi partir en bretagne quelques semaines l’été, vacances sans loisirs payants ni restaurants bien entendu..)

Les chaussures étaient ressemelées, les collants en laine reprisés, les cartables recousus pour resservir d’une année sur l’autre... Les meubles du costaud, parfois faits maison qu’on ne changeait pas toutes les 5 minutes...

en gros, le bien être ne dépendait pas de la consommation...

On se demande d’ailleurs comment les mômes grandissant à la campagne pouvaient être heureux sans tablettes, avec une pierre à l’évier qui servait aussi pour la toilette, les wc dehors, et aucune activité péri scolaire payante..

Bon mais ca, c’était avant qu’on ne s’endette (et que les ménages prennent des crédits à la consommation qu’ils ne peuvent rembourser pour beaucoup, mais on n’en parle pas et pourtant il y aurait à dire..), que d’hideux lotissements sans âme avec mini jardinets (va faire un potager avec ca ?!) ne poussent de terre comme des champignons et que nos usines fichent le camp là ou la main d’oeuvre ne coute rien, que les chinois innondent nos pays européens avec leurs fringues à 3 francs six sous et leurs gadgets inutiles mono usage)

Entre temps (au debut des années 70) les grands temples de la consommation ruinaient les petits commerces, mais bon on pouvait y trouver plein de choses inutiles pour rien en mode cadeau bonux tous les jours)

Je passe sur l’éclatement des structures familiales (le plus souvent multi générationnelles dans les années 60), générant des familles monoparentales en masse, paupérisées de ce fait et donc les premières à être touchées par les hausses du cout de la vie..

Papy et mamie reléguées dans des mouroirs que leurs retraites ne suffisent pas à payer qui plus est...

et la boucle est bouclée...

A un moment quelque part, on a pris la mauvaise direction, on a laissé les choses se déliter (les entreprises fichre le camp à l’étranger, s’exonérant ainsi d’impots en france mais nous refourguant leur came tant qu’à faire..)

Les solutions ne passeront pas QUE par une baisse des couts de l’énergie, du carburant, des taxes, un éventuel changement de gouvernement mais aussi et surtout j’en suis persuadée par une remise en question de nos modes de vie...

de gré ou de force je le crains puisque comme d’autre pays européens, nous nous devons de réduire le déficit public (je ne parle même pas de ne pas léguer cette fichue dette à nos enfants, tout le monde s’en fiche !)


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