Commentaire de William
sur Une autre présidence est possible


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William William 5 décembre 2018 10:31

En fait, Macron avait annoncé son programme, mais le discours était que la suppression de l’ISF la flat tax et le transfert de charges sociales vers la CSG étaient un prix à payer pour que l’investissement reparte, que des emplois se créent, que la croissance tire le pouvoir d’achat... et qu’il y aurait un « effet Macron » psychologique qui crée un climat d’euphorie économique.

Or c’est l’exact contraire qui s’est produit, et au bout d’un an, on peut constater que les remises fiscales ont été « empochées » au lieu de tirer l’économie selon le discours du ruissellement. Et le temps n’arrangera rien à l’affaire, la pompe n’étant pas amorcée. La raison est claire, c’est que le report des prélèvements depuis les riches vers le reste de la population a baissé le pouvoir d’achat, donc la consommation, donc a tué la reprise.

Le milieu de la finance et ses relais journalistiques ont eu une « divine surprise » avec l’élection de Macron, considérant que les Français étaient convertis au libéralisme mondialisé à l’anglo-saxonne, sauf que ces pays ont baissé les prélèvements sur tout le monde, condition pour que les cadeaux aux riches passent mieux. Certes il y a eu la réduction taxe d’habitation, mais pas pour tout le monde, et les plus démunis en étaient déjà exemptés, donc cela ne leur a rien rapporté. Donc la supposée conversion au libéralisme mondialisé est un bide, bien au contraire le rejet s’est accentué, et Macron ne pourra définitivement plus poursuivre dans ce sens . Sauf durcissement radical, il ne démissionnera probablement pas formellement, mais il a déjà démissionné virtuellement.

Quant au premier ministre, il n’a pas joué le rôle de conciliateur qui aurait permis de débloquer à temps la crise, ce n’est pas un fusible au bon ampérage mais une barre de fer qui ne fond pas même en cas de surtension.

Comme les GJ sont constitués de courants très variés, on voit mal quel pourrait en être l’émanation politique en cas d’élection, peut-être une combinaison paradoxale à l’italienne ?


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