Commentaire de Christian Labrune
sur Ne touchez pas à la loi laïque de 1905, loi de liberté séparant les Eglises de l'Etat !


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Christian Labrune Christian Labrune 11 décembre 2018 17:15

L’état français a été construit intégralement pendant plusieurs siècles par des rois et reines très chrétiens catholiques

@Jonas,

S’il a été relativement facile de faire admettre en France la séparation de l’église et de l’état en 1905, et de faire prévaloir avec succès un principe de laïcité désormais admis, c’est parce que le catholicisme en France avait pris dès longtemps ses distance par rapport à l’autorité des papes, lesquels entendaient dicter leur volonté aux monarchies européennes. Cela commence, sous Charles VII, en 1438, avec la pragmatique sanction de Bourges qui fait obstacle aux prétentions politiques de Rome. De là naît cette tradition gallicane qui sera très bien théorisée par Bossuet : les rois de France organisent et contrôlent à leur convenance le clergé français.

Dans les Evangiles, Jésus répond aux Pharisiens qui rêvent de l’enfermer dans leur piège logique : « Rendez à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César ». Cette nécessaire séparation du spirituel et du politique, les catholiques ne pouvaient la nier, mais Il n’existe évidemment rien de tel dans l’islam où le rôle du politique et de ses armées est d’imposer partout la loi du Chamelier, de convertir à tour de bras, sans négliger de passer au fil de l’épée quiconque refuserait de se soumettre.

Cette violence consubstantielle au dogme musulman, on aurait pu dire, il y a quarante ans : elle existe dans les textes, mais on est au XXe siècle, on ne va quand même pas faire l’injure aux musulmans de faire semblant de croire qu’ils accordent encore quelque autorité à des textes du haut moyen-âge.

Or, les « Allah akbar ! » de ces dernières années, ponctués d’un coup de poignard ou d’une rafale de kalachnikov, nous font bien voir que l’islam est désormais une menace pour la République, et non des moindres. L’islam n’est absolument pas une religion comme les autres, et s’il fallait changer quelque chose à la loi de 1905, ce serait pour formuler explicitement cette constatation et décider de mesures particulièrement sévères interdisant en particulier toute propagande écrite et toute prédication de tendance jihadiste : aucun état civilisé ne peut tolérer l’apologie du meurtre. Il faudrait aussi n’autoriser la publication du Coran, comme celle de Mein Kampf, qu’accompagnée d’un appareil critique qui rappelle au lecteur que certains versets (IX,5 par exemple) relèvent de l’état du monde dans l’Arabie du VIIe siècle, et que ce qu’ils préconisent ne saurait plus avoir droit de cité dans la civilisation actuelle.

On pourrait même poser très clairement que l’islam, tel qu’il prétend encore se définir dans un certain nombre de textes et de mosquées, ne relève même pas de la sphère du religieux. Il ne requiert que ce traitement de simple police qu’on réserve aux organisations criminelles.


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