Commentaire de Christian Labrune
sur Jean-Paul II : La Splendeur de la vérité


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Christian Labrune Christian Labrune 3 janvier 2019 13:51

Je renvoie ici à Spinoza. Qui refuse le même référentiel pour tous de la même façon qu’Einstein a démoli le temps et l’espace absolus de Newton.

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@Gollum
Einstein a cité assez souvent Spinoza et quand, pour exprimer sa réticence face à la théorie quantique, il dit que « Dieu qui ne joue pas aux dés », c’est évidemment au Dieu de Spinoza qu’il pense, et qui est encore plus éloigné du dieu des religions que celui de Descartes. Le Dieu de Spinoza, c’est le grand tout, l’ensemble de tous les ensembles qui composent l’univers, défini dans la formule célèbre de Spinoza : « Deus sive natura ».
Je ne vois pas du tout en quoi l’Ethique de Spinoza pourrait être qualifiée de « relativiste ». Le philosophe ne prend pas pour point de départ une observation empirique, à la Montaigne, de la différence des cultures. Son éthique prétend s’édifier, a priori, à partir des exigences de ce que Kant appellera la « raison pure », et elle se développe more geometrico, comme une démonstration mathématique.
Il va de soi que Spinoza était bien moins mathématicien que Descartes, et sa prétention à penser more geometrico a toujours fait rigoler les cartésiens -dont je suis !
J’ai toujours eu beaucoup de mal avec un Spinoza que j’ai beaucoup moins fréquenté que Descartes. Il se pourrait que ce que j’avance là fût un peu téméraire, mais vous ne me convaincrez pas si vous ne pouvez répondre à cette objection.


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