Commentaire de Loatse
sur Michel Houellebecq : le Forrest Gump de la littérature


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Loatse Loatse 6 janvier 2019 11:14

Comme le disait si justement « c’est nabum » l’autre jour, lire un roman c’est vivre par procuration... s’identifier donc au personnage principal qui reflète la personnalité de l’auteur..

« Soumission » était un exercice intéressant, d’autant plus intéressant qu’il m’a fallu mettre de coté mon identité féminine afin de ressentir pleinement la souffrance de l’homme de ce siècle, ses difficultés relationnelles avec l’autre sexe..dont il semble ,via son collègue vieux garçon, n’attendre que... soumission.

Ce roman aurait dû s’appeler « soumissions »... car en parallèle (et on en trouve un indice dans sérotonine), ce modèle de société imposé nous renvoie à notre modèle tout aussi imposé qui ne peut concevoir la femme (même féministe) que sous la forme d’un objet sexuel, se devant quelque soient les circonstances de sublimer son apparence... Ce qui nous est présenté comme une liberté finalement se revêle être une dictature, celle du beau, du jeune, de la séduction permanente qui fausse les rapports humains, ceux que l’on prétend tendre à l’égalité..

Cette fictive ? offensive, me suis je dis, apparait dans nos sociétés au moment ou celles ci sont le plus mal en point en perte de repères (spirituel, sociétal), au moment ou nous dressons pour beaucoup le constat que l’hyperconsumérisme (vêtements, voyages, loisirs, sexe), fait de nous des esclaves alors que nous nous prétendons libres...

Le constat est cruel, car nous avons mis toute notre énergie à détruire la structure familiale traditionnelle vue et présentée comme aliénante, laissant sur les bas coté de la route, les plus fragiles (femmes, enfants, vieillards)

Houellebecq ; Un révèlateur (à son insu ou pas ; l’homme me semblant complexe à définir) ???


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