Commentaire de Axel_Borg
sur Usual Suspects, la meilleure fin de l'Histoire du cinéma ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Axel_Borg Axel_Borg 10 janvier 2019 10:00

@Fergus,

Je comparais la qualité des fins respectives de l’Arnaque et d’Usual Suspects. Mais loin de moi l’idée de dénigrer l’Arnaque qui est l’un des mes films préférés, et l’un de tous mes premiers DVD tellement je le kiffe ce film ...

En effet la géniale mélodie de Scott Joplin est indissociable de ce film oscarisé (Oscar ô combien mérité), musique reprise à chaque chapitre du récit.

Film qui permet la réunion, après Butch Cassidy et le Kid, du tandem Newman / Redford, sans oublier l’excellent acteur qu’était Robert Shaw dans le rôle de Doyle Lonnegan, avec la partie de poker dans le train qui constitue le morceau de bravoure de l’Arnaque.

Ce film est aussi symbolique de la capacité de l’Amérique, par le prisme d’Hollywood, à faire des films sur des périodes sombres ou peu glorieuses de son passé, ce dont le cinéma français est totalement incapable sur l’Affaire Dreyfus, mai 68, Dien Ben Phu, la crise de Suez mais aussi et surtout la guerre d’Algérie :

la prohibition avec l’Arnaque (1973), les Incorruptibles (1987) ou les Sentiers de la Perdition (2002)

l’assassinat de Kennedy avec JFK (1991)

la guerre du Viet Nam avec Voyage au bout de l’enfer (1978), Apocalypse Now (1979), Platoon (1986) ou encore Full Metal Jacket (1987) 

la période des golden boys de Wall Street autour du krach de 1987 avec Wall Street (1987), le Bûcher des Vanités (1990) ou le Loup de Wall Street (2013)

la deuxième Guerre du Golfe avec American Sniper (2015)

la crise des subprimes avec The Big Short (2015), sans oublier des documentaires comme Cleveland contre Wall Street ou encore Inside Job (je ne cite pas l’insupportable Michael Moore)

Sinon j’avais oublié de citer deux fins géniales, Plein Soleil et le Dictateur.
 
Enfin pour revenir à Usual Suspects, cela lance Kevin Spacey dans une série de rôles très éloquents où il sert carrément parfois de narrateur au récit : John Doe dans Seven, et surtout Lester Burnham dans American Beauty ou encore le célèbre Frank Underwood dans la série House of Cards.


Voir ce commentaire dans son contexte