Commentaire de François Pignon
sur M. le Ministre de la Culture, pourquoi ne répondez-vous pas ? Bibracte, Chalon, Taisey


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Clark Kent François Pignon 20 janvier 2019 11:50

@Emile Mourey

Pour ce qui est des racines, les pratiques religieuses connues des gaulois en disent plus long que la linguistique difficile à utiliser pour une culture qui n’a pas laissé de traces écrites, et rien ne va dans le sens d’un rapprochement avec le judaïsme.

Les Gaulois étaient polythéistes, même s’ils riaient des dieux romains figurés comme des êtres humains. Taranis, maître du ciel, et Teutatès, dieu de la guerre, Cernunnos, dieu de la fécondité à cornes de cerf, Épona, protectrice des chevaux, Lugus, gardien du feu…

Il n’existe même pas un seul et même panthéon pour toute la Gaule.Chaque peuple peut avoir ses divinités propres, même si certaines figures sont récurrentes.

La mort n’est qu’un passage vers le monde d’en haut ou, pour ceux qui ne peuvent y accéder, une descente sous la terre avant que l’âme ne se réincarne et revive. Pour ce qui est des prétendus sacrifices humains, les vestiges archéologiques venant l’étayer sont extrêmement rares alors que les sacrifices d’animaux domestiques (taureaux, vaches, bœufs, moutons, porcs…) sont attestés en grand nombre, autant de caractéristiques étrangères à la « religion du livre ».

Pour l’aspect sociologique, on sait que les druides formaient une des trois catégories (prêtres, paysans, guerriers), qui structuraient la société gauloise. A la fois savants versés dans l’observation des astres à des fins divinatoires, l’étude des mathématiques et de la géométrie, la pharmacopée…, philosophes, théologiens et accessoirement juges, ces prêtres transmettaient leur savoir par tradition orale aux enfants des familles nobles guerriers. Le druidisme a règné sur la Gaule entre les Ve et IIe siècles avant notre ère, avant de décliner pour disparaître complètement au tournant de l’ère chrétienne. Aucune trace de judaïsme là-dedans, le christianisme étant un syncrétisme qui intégré les dieux gaulois en les transformant en saints, alors que le judaïsme est intégriste.


Voir ce commentaire dans son contexte