Commentaire de Christian Labrune
sur La révolution de Février 1979 en Iran ; les gilets jaunes iraniens


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Christian Labrune Christian Labrune 6 février 2019 23:30

Pourtant, ici, pas un mot sur ces soulèvements incessants du peuple dans nos médias.

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à l’auteur,

C’est ce que j’étais en train de penser (ci-dessus) en lisant les premiers paragraphes de votre article. SI je ne regardais pas quotidiennement les informations sur i24news, la chaîne de Tel Aviv, je pourrais croire que le peuple iranien est tout à fait content de ce bon Rohani, un « modéré » sous la présidence duquel le nombre des pendaisons a toutefois considérablement augmenté.

Il est vrai que s’il fallait s’en tenir à AgoraVox, on verrait qu’on y prend actuellement fait et cause pour ce pauvre Maduro responsable de la misère de tout un peuple, mais qui ne plaît pas aux Etats-Unis. L’Iran ne plaît pas non plus aux Etats-Unis. Dans la cervelle pas mal dérangée de nos complotistes, la grande et principale menace, c’est la « dictature » vraiment totalitaire de Trump. On est donc solidaire de tous ses pauvres ennemis, qu’il s’agisse de ce pauvre Kim Jong-Un ou de ce pauvre Khamenei qui ne nous veut que du bien. Dans ce monde diabolique, l’Iran qui souhaite et prépare activement « une victoire de l’islam d’un bout à l’autre de la terre » (Khomeiny) ne peut être, bien évidemment, que notre meilleur allié !

On ne sait rien du tout en France de ce qui peut se passer en Iran. On peut donc penser que les Iraniens sont parfaitement contents, que le régime durera bien jusqu’à la fin du siècle. En revanche, j’aurai vu je ne saiscombien de fois à la télévision Mogherini et Zarif flirter (il n’y a pas d’autre mot !) et échanger des regards et des sourires si complices dans les conférences internationales, que je me suis toujours demandé quelle pouvait être la nature exacte de leurs relations.

Ah, les cons !

Mais le régime ne va pas tarder à s’effondrer. J’apprenais cette semaine qu’il n’arrive déjà plus à financer le Hezbollah, qu’il a dû réduire son financement de 40%, ce qui obligera cette mafia à se débrouiller par ses propres moyens, c’est-à-dire en renforçant ses activités du côté de l’Amérique du Sud dans le trafic de la drogue .

Poutine, qui doit prochainement rencontrer Netanyahou, a déclaré récemment que l’Iran n’était pas un allié. Et de fait, il y a eu déjà des échanges de tirs entre les Russes et des Gardiens de la Révolution en Syrie, ces dernières semaines. Si l’Iran ne se retire pas de la Syrie, ce qui met la Russie en difficulté, Poutine verra d’un très bon oeil la chute d’un régime dont il exècre l’idéologie.

Il semble que des Iraniens, sur les réseaux sociaux, aient eu le courage, ces dernières semaines, d’approuver les frappes des Israéliens en Syrie. Cette guerre contre Israël et contre les peuples sunnites, qui absorbe leurs derniers sous, n’est évidemment pas leur guerre. Une fois que ce régime pourri aura été balayé, il commencera à devenir possible d’envisager la paix au Moyen-Orient. Le plus tôt sera le mieux.


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