@Spartacus
Je n’ai pas de position idéologique concernant le capitalisme, mais un avis fondé sur l’efficacité et l’équité. Or on constate qu’il fonctionne comme une « fuite en avant » : produire plus pour un moindre cout et une plus forte marge. Cela a pu fonctionner pour le bien général dans certaines circonstances (principe selon lequel les producteurs doivent gagner suffisamment pour devenir consommateurs), notamment en présence de régulations (30 glorieuses).
Mais la mondialisation dérèglementée est en quelque sorte un fonctionnement « en butée » : recherche du cout de production le plus bas (délocalisation vers les pays low cost pratiquant le dumping), concentration en groupes industriels gigantesques, marché colossal de niveau planétaire, profits pharaoniques, prééminence de la finance, part de la richesse totale détenue par les happy few (1%) de plus en plus importante (comme les trous noir qui attirent la matière environnante).
On voit que l’étape en cours est la robotisation, mais cela supprime les travailleurs-consommateurs. Une des « pistes » est le « revenu universel » puisque le travail humain disparait mais qu’il faut des consommateurs. Mais des consommateurs à faible pouvoir d’achat réduisent les débouchés, donc le système se dessèchera. Et plus encore avec le vieillissement généralisé puis la stagnation démographique. En attendant, l’accumulation d’une part croissante de la richesse par un petit nombre s’accentue, et en phase de faible développement pour ce qui concerne l’occident, cela induit un appauvrissement pour le reste de la population. Car à la réflexion, vus les gains de productivité depuis 50 ans, il devrait suffire de quelques heures de travail par semaine pour gagner de quoi nourrir une famille nombreuse. Or en réalité, dans un couple de classe moyenne les deux travaillent pour avoir un standing de vie à peine supérieur à la génération précédente ou un seul salaire nourrissait la famille. Où est passé le gain de productivité ?