Commentaire de delor
sur Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? La pensée humaine s'invite dans la compréhension de la crise sur la Présidentielle 2019 en Algérie


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delor 6 mars 2019 19:02

Tout d’abord qui sommes-nous ? Nous sommes des humains. Nous savons que ce qui nous différencie des autres espèces vivantes sur terre, animales et végétales, c’est cette faculté humaine que nous avons, la « pensée ». Nous sommes « conscients de nos pensées et par nos pensées » qui pensent en nous. Nous sommes donc ces pensées. Sans elles nous ne pouvons exister. Donc les êtres humains ont une conscience et aucune espèce vivante n’a ce qu’ont les humains qui peuvent penser tout ce qui existe sur la Terre. Il me paraît pour le moins prétentieux d’affirmer que « ce qui nous différencie des autres espèces vivantes sur Terre … c’est cette faculté humaine que nous avons, la pensée ». « Des chercheurs ont découvert que certains virus émettaient des signaux encourageant leurs semblables à « épargner » momentanément leur hôte pour éviter la destruction complète de leur habitat. Si l’on savait que les bactéries échangent des signaux, c’est la première fois qu’un tel système de communication est mis en évidence chez des virus » (source Soline Roy - FIGARO.Santé - 23/01/2017). Il faut bien que ces micro-organismes pensent à ce qu’ils vont faire pour émettre de tels signaux dans un tel but. Il y a nécessairement une « intention » dans cette démarche stratégique.

 

L’homme peut-il s’apercevoir qu’il pense ? Il n’a point besoin de s’apercevoir qu’il pense. Il pense tout simplement. Qu’il fait quelque chose, qu’il étudie, ou qu’il travaille, c’est de sa pensée que procède tout son existant. S’il est évident que l’être humain « n’a pas besoin de s’apercevoir qu’il pense », il est tout aussi évident qu’« il peut s’apercevoir qu’il pense ». Là, en ce moment même, en écrivant cela, je « pense à ce que je pense à écrire ». L’intention sous-tend ce processus. J’ai, certes, la faculté de penser, mais j’ai aussi la faculté de m’apercevoir que je pense, je peux parfaitement m’observer en train de penser. Je mets en marche souvent, tous les jours, ce processus consistant à « penser en en pleine conscience ».

 

Donc si on se pose la question « Qui sommes-nous ? », nous sommes ce corps réel qui existe dans la réalité. Donc un réel de l’homme par soi et la réalité qui lui arrive aussi par soi. Pour comprendre, ces mots et ces phrases que j’aligne à cet instant même, sont-ils de moi ? La réponse est Oui, ils sont de moi, mais je ne peux m’empêcher de dire qu’ils viennent avant tout de ma pensée. C’est une vérité. Et ceci nous amène à la question : « Qu’est-ce qui précède ma pensée ou mon existant ? ». Vous confondez allègrement deux choses : le « soi » et le « moi ». Le « soi » est ma part essentielle et immatérielle source de mes pensées, c’est le conscient, « l’œil qui était dans la tombe et qui regardait Caïn » (Victor Hugo – La conscience), il met en œuvre un instrument matériel appelé « cerveau » ; le « moi » est ma part existentielle, amalgame de pensées et d’émotions, enregistrés par mon cerveau sous forme de schémas mentaux, il ne pense pas il réagit en se projetant à l’extérieur de manière masquée, c’est le subconscient. Ce que « j’aligne à cet instant même » est pensé par le « soi » et s’exprime à l’extérieur après avoir subi le filtre du « moi » … ou bien du « ça » (l’inconscient) s’il s’agit d’une pensée originelle et inédite. Ce n’est (apparemment) pas simple. 

 

Jean-Paul Sartre dira « l’existence précède l’essence. » Mais quand je regarde mes mots que j’ai écrits, force pour moi de dire que c’est ma pensée qui a précédé puisque c’est elle qui m’a poussé à les écrire. Dès lors, pour moi, c’est l’« essence qui précède à l’existence ». Le « moi » de Jean-Paul Sartre était visiblement « pollué » ou « perverti » par la pensée de Pascal qui avait dit « je pense donc je suis », faisant du fait d’être la conséquence du fait de penser. J’aurais préféré qu’il écrive « je suis donc je pense ». Mais n’avait-il pas « l’intention » de promouvoir le « mouvement existentialiste » dans lequel, JP Sartre s’est empressé de s’engouffrer pour « régler son compte à Dieu » ?

(à suivre)

 


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