Commentaire de Sparker
sur Gilets Jaunes : entre imposture et espoir


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Sparker Sparker 27 mars 2019 10:09

@Paul Leleu

J’aime à vous lire souvent mais là depuis un moment je vous lis frisant la misanthropie...
Certes la médiocrité est le confort de beaucoup, peu d’exigence, de sacrifice (de don) de soi et peu d’intérêt et de curiosité pratique ou intellectuelle, spirituellement (mind) non plus.
L’évolution personnelle, l’augmentation de soi phagocytée par les spiritualistes bobos en en faisant une option branchée, à fini de laisser l’humain dans son jus et il s’en satisfait.
Mais il en est malheureux et triste.
Le système fait les gens aussi, pour beaucoup, et il est, dans mon esprit, clair que dans un monde aux objectifs différents, l’humain se comportera différemment dans sa masse. La capacité de conditionnement qui permet une relative stabilité temporelle, le temps d’une vie, est nécessaire (a priori) pour construire le monde et lui donner du sens.
Pour ma part je pense que le soucis vient de la hiérarchisation et les privilèges octroyés. Je n’ai aucun mal à écouter et rendre honneur à quelqu’un qui à développé des idées ou un concept ou a une analyse pratique meilleure que la mienne comme il m’arrive parfois d’avoir à témoigner de mes acquis mais de là à lui accorder une supériorité et m’y soumettre il y a un pas que je ne peux faire.

L’humain pour sa survie à développé une volonté de puissance prédatrice qui s’est insérée dans l’adn des groupes collectifs humains mais cela n’est pas inéluctable c’est une question de « système ».

Si nous prenons en compte que seule la coopération nous sauvera (pour faire vite) et qu’on établisse des règles de groupes humains basées sur ce principe, l’individu deviendra coopérateur, singulièrement coopérateur comme il peut être singulièrement prédateur de nos jours et il développera donc ses capacités et talents dans ce cadre collectif renouvelés, surtout ceux qui y naîtrons.

Quand on agit par principe que la « société des humains » n’existe pas, qu’il n’y a que des intérêts individuels qui se rejoignent dans le même crédo qui est l’enrichissement personnel, beaucoup font comme-ci mais se réduisent à des objectifs humainements médiocres de domination et ceux qui n’en ont pas la « sagacité » se réduiront à une condition médiocre de soumission. La fable de l’économie qui ne serait pas à somme nulle et permettrait de tous s’enrichir ne repose sur rien et n’est qu’une affabulation destinée à déculpabiliser ceux qui s’adonnent à cette recherche.

Certes ça peut faire blabla et que le misanthrope peut balayer d’un revers de main mais alors il devient stérile à prêcher une domination « éclairée » et « juste » mais qui là aussi peut être du blabla car ça n’a jamais existé et on n’en trouve pas trace dans le comportement actuel des humains.

Pour l’essentiel de nous même nous sommes agis, non plus par des déterminismes naturels, ou bien peu, mais par des conditionnements de masse globalement « culturels » et nous nous laissons diriger/manipuler car ça nous arrange bien pour notre confortable médiocrité mortifère.

Après ces siècles de « flambe » de l’orgueil et de la prétention humaines, le salut viendra d’un retour à une humilité, peut-être de force, pour relancer un processus d’humanisation intégrée et créatrice pour la suite de l’aventure pour laquelle nous n’avons pas le loisir de décider si elle doit continuer ou pas.

Les GJ ont bien peu de ressource, de force et encore moins de pouvoir il sont juste une manifestation du déséquilibre profond de nos organisations sociales et des inégalités de principes qui les mènent. Bien qu’ils aient été les artisans de leur servitude par leur démission d’eux-même, ils ont bien été « agis » par le « système » qui leur à bien pris la main pour ce faire, qu’ils réagissent aujourd’hui est de bonne augure car c’est le maillon le plus faible de la chaine (les plus pauvres ne font même pas partie de la chaine) des rêveurs d’enrichissement personnels, qui lâche.

C’est une réorganisation profonde de nos intentions qui nous attend qui permettra un rééquilibrage viable. Je ne sais pas si ça se fera sans angoisse et sans larmes, je le préfèrerais, mais vu l’état... j’le vois pas bien...

Pour faire actuel je dirais qu’il ne nous faut plus « d’éclairés » qui nous dispensent une vision du « paradigme » à l’œuvre depuis la descente des arbres (type Macron... entre autres) mais bien de revisiter ce qui nous mène dans « l’esprit » et de redéfinir un cadre d’action du temps long qui permette le « conditionnement » du temps court d’une vie...

Le mystère et l’aventure sont au coin de la rue... smiley


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