Commentaire de Ecométa
sur Krach mondial : le fiasco de l'euro va faire mal (Partie 2)


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Ecométa Ecométa 5 avril 2019 14:29

Vous aurez beau tourner les choses dans tous les sens, en faire des pages et des pages, des tonnes et des tonnes, donner toutes les explications réalistes que vous voulez, en faisant fi du fondamental sociétal, l’économie que nous pratiquons est un vrai « jeu de dupes », et à plusieurs égards, macro comme micro économiques ! En réalité nous ne faisons pas réellement de l’économie au sens complexe du terme, étymologiquement la « règle d’ensemble, mais exclusivement du capitalisme financier, du »financiarisme«  : de la »règle particulière«  ! Qui profite particulièrement aux seuls »tenants", propriétaires des biens de production, et leurs seuls aboutissant capitalo-financiaristes !

Les échanges internationaux de biens et services représentent 23.000- Milliards de $ sur un an ; le marché des changes, le plus grand marché au monde, fait une moyenne de 5.000 milliards / J, soit sur 250 jours = 1.250.000 Milliards de $ ; ce qui représente plus de 50 fois celui des changes ! Il y a là un vrai problème ... et tout cela pour de la pure spéculation ! 

En fait nous sommes tous, et quel que soit le pays, ou le continent, logés à la même enseigne , désormais celle du « financiarisme »... d’une finance portée à son paroxysme ; une galère pour les galériens que nous sommes et il nous faudra en payer les pots cassés !

Positivisme oblige,« technoscientisme » oblige, le « comment sans le pourquoi », véritable « imposture intellectuelle« , pourtant abandonné et même rejeté et à raison à une époque, mais auquel, sous la pression du libéralisme économique, avec Milton Friedmann imposant que l’économie doit être une »science positive« (qui se regarde technoscientifiquement le nombril) ; nous y sommes revenus et de plus belle encore ! Ceci, depuis une quarantaine d’années... les »quarante piteuses« , encore que pas pour tout le monde !

Pour le positivisme, et il convient de le savoir car il nous gouverne, il n’y aurait pas de causes primordiales ! Ainsi il n’y aurait, ni »Nature« , ni »états de nature« comme celui de société ou encore de métaphysique humaine : rien de la sorte qui compte ! Un »état de nature« , qui, pourtant, selon Jean-Jacques Rousseau, « n’existe plus et, qui peut être n’a jamais existé, ou n’existera jamais et, pourtant, il est nécessaire d’avoir sur lui des idées justes ( idée conceptuelle) afin de pouvoir bien juger notre état présent ».

Positivisme oblige, qui de surcroît rejette toute possibilité d’introspection, donc de réflexion et de ce fait nous inscrit dans la fuite en avant, il n’y aurait que des « conséquences sur lesquelles il nous suffit d’agir » ! C’est la raison pour laquelle nous ne faisons qu’ajouter des conséquences à des conséquences et forcément des problèmes à des problèmes ; quant au fond, à un fondamental immuable, il y a belle lurette, certains que nous sommes de notre savoir et de notre culture rationalo technoscientiste : nous nions tout !

Depuis l’antiquité nous savons que le « TOUT », phénomène d’émergence oblige, est plus et même beaucoup plus que la simple somme de ses parties ! Ceci fait qu’il est « impossible » de réduire un tout, un système complexe comme l’économie, à un des moyens, et quel qu’il soit, qui lui est nécessaire ; pourtant nous ne nous en privons pas !

Sommes-nous plus intelligents avec notre pléthore de savoirs rationalo économico technoscientistes ? Non, il semblerait que non ! Il semblerait même que nous soyons toujours au fond de la caverne avec les ombres qui s’agitent car toujours aussi ignorant de l’Humain ; même de plus en plus ignorant de l’Humain et des principes mêmes de démocratie et d’Humanité ou encore de ceux de la République qui en découlent !

En réalité, la science étant devenue générique de savoir et du savoir, il n’y a plus de principes comme de valeurs que de nature rationalo économico technoscientiste ! Au diable l’Ontologie, la Déontologie, l’Éthique et l’Altérité,(vive l’individualisme) ; renvoyée aux calendes grecques et aux oubliettes de l’histoire, cette première épistémologie, première philosophie, cette métaphysique, qui sortait l’humain de la pure croyance et que vive l’individualisme paroxysme d’individualité et plus simple individualité !

Nous sommes au fond de la « taverne » de la technoscience économique à nous abreuver jusqu’à nous saouler, de ce savoir rationalo économico technoscientiste qui abuse la Nature et participe de plus en plus à la réification de l’humain qui devient une chose exploitable au même titre que n’importe quelle autre ! Tout ceci à fin de satisfaire la cupidité de ces « tenants affairistes » du libéralisme et de son corollaire le libre-échangisme, et de leurs thuriféraires politiciens !

En cas de crise grave, et elle arrivera, car tant va la cruche à l’eau, celle du financiarisme, elle se casse, je pense que l’Europe, et malgré le jeu de con joué par l’Allemagne , que l’Europe s’en sortira mieux que les autres ; tout comme cela s’est passé pour la France dans les années trente qui s’en sortait mieux que les autre... hélas il y a eu la guerre ! Et c’est ce qui nous attends en cas de très grave crise économique ; les mêmes causes produisent les mêmes effets : c’est l’histoire qui se répète !


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