Commentaire de Clocel
sur Nous votons tous pour notre déclin et notre asservissement


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Clocel Clocel 6 avril 2019 09:57

Ou allons-nous ?


Par cette route où nous marchons depuis des temps si longtemps

sans demander à personne où elle mène ?


Tel va pour tenter la fortune, tel pour chasser le souci,

en quête de savoir, tel pour rentrer chez soi.


Nous allons faire toutes ces choses à la fois :

Nous allons retourner à l’évidence.


Ne proteste pas contre ce que tu désapprouves. Passe-t’en.

Passe-toi de toutes les organisations industrielles, commerciales, officielles.

Si tu désapprouves le mensonge, quitte la ville.

Si tu désapprouves la banalité, ne lis pas le journal,

si tu désapprouves la laideur du siècle,

jette loin de toi ce qui vient d’une usine.


Si tu désapprouves la boucherie, cesse de manger de la viande.

Si tu désapprouves le bordel, regarde toute femme comme ta mère.

Si tu désapprouves le guerre, ne serre jamais les poings.


Si tu désapprouves les contraintes de la misère, dépouille-toi librement,

mais approuve pleinement ce qui te reste et l’apprécie.


Fuis la ville si c’est l’être et la substance que tu cherches.

Crains de te frotter à ceux qui ne cherchent qu’à se fuir.


Nous avons été trompés comme des nègres :

Pour des jouets d’un sou, pour des bijoux de verre,

nous avons troqué notre or.


Que font-elles de nécessaire les villes ?

Font-elles le blé du pain qu’elles mangent ?

Font-elles la laine du drap qu’elles portent ?

Font-elles du lait ? Font-elles un œuf ? Font-elles le fruit ?


Elles font la boite. Elle font l’étiquette.

Elles font le prix. Elles font la politique.

Elles font la réclame. Elles font du bruit.


Elles nous ont ôté l’or de l’évidence, et l’ont perdu.


Extrait de « principes et préceptes du retour à l’évidence », Lanza Del Vasto

disciple de Gandhi


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