Commentaire de Jonas
sur Christianisme et développement scientifique


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Jonas Jonas 4 juin 2019 23:58

@Decouz « L’esprit moderne dont la « science » quasiment divinisée, s’est construit en partie contre l’Eglise »

C’est totalement faux.
Les civilisations égyptiennes et mésopotamiennes, qui ont observé le ciel pendant des millénaires, n’ont jamais pondu une seule loi scientifique.
Toutes les grandes universités européennes enseignant les sciences ont été fondées par l’Église Catholique en moins de trois siècles, et ont été sous son autorité. Elles sont à la source des plus grandes découvertes scientifiques de l’humanité.
Le chanoine Copernic a étudié dans les universités catholiques de Cracovie, Bologne, Padoue (études de médecine) et Rome, les mathématiques et l’astronomie, ce qui lui a permis d’élaborer ses théories sur l’héliocentrisme, en reprenant le travail de l’astronome et mathématicien grec Aristarque de Samos (vers -200 av JC).
Le livre de Copernic « De revolutionibus » sur l’héliocentrisme, dédicacé au Pape Paul III, est resté pendant près de 80 ans entièrement libre.
Don son épître dédicatoire, Copernic cite les personnalités qui l’ont aidé à publier le manuscrit, comme le cardinal archevêque de Capoue, Nicolas Schonberg, ou encore l’êveque de Culm, Tiedemann Giese, qui considérait que la publication de son oeuvre était un devoir pour la science et l’humanité.
Les catholiques étaient en général complaisant avec la doctrine héliocentrique, du moins, pendant 80 ans, elle n’est pas attaquée.

Si « De revolutionibus » a été mis temporairement à l’Index en 1616, c’est plutôt à cause de l’influence grandissante du nouveau courant religieux réformiste de Luther, qui condamna avec vigueur la nouvelle astronomie dans ses « Propos de table » en 1539 repris par ses acolytes (Mélanchthon, Andreas Osiander,...) hostile aux thèses de l’héliocentrisme.
Galilée s’étant montré insolent envers l’Église et le Pape, a provoqué la mise à l’Index de l’ouvrage de Copernic.

Nicolas Oresme, évêque de Lisieux formé au collège de Navarre fondé en 1304 par Jeanne reine de Navarre, a établi la loi fondamentale du mouvement rectiligne uniformément accéléré, à savoir que si la vitesse à l’instant zéro est nulle, la distance parcourue est proportionnelle au carré du temps.
On a coutume de faire de cette loi l’un des titres de gloire du célèbre Galilée. La raison en est que ce grand savant italien a eu l’idée d’utiliser un plan incliné pour vérifier expérimentalement que la loi précédente s’applique au mouvement de la chute d’un corps. L’histoire oublie trop facilement l’apport des maîtres du moyen âge qui ont contribué à enrichir un terreau d’où ont germé nombre d’idées modernes.

Le cardinal Nicolas de Cues, grand savant, philosophe, astronome et épistémologiste a inspiré les travaux de savants éminents.
Galilée doit son apprentissage de la méthode scientifique auprès des jésuites du Collège Romain de Rome (vers 1589-1591) disciples de Christophorus Clavius.

En l’an 1000, le Pape Sylvestre II (Gerbert d’Aurillac) était un philosophe, mathématicien, astronome, musicologue, et un scientifique.

On peut multiplier les exemples.


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