Commentaire de Nicole Cheverney
sur Etienne Chouard le crucifié


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Nicole Cheverney Nicole Cheverney 25 juin 2019 22:58

@McGurk

Si vous l’avez eu comme enseignant, vous devez le connaître un peu plus que nous. IL n’en reste pas moins que l’on sentait bien le piège tendu des journalistes. Sur Sud Radio, E. Lévy qui ne l’a c’est le moins qu’on puisse dire pas  ménagé ! a mené l’interrogatoire d’une façon disons-le « magistrale », avec tout ce qu’il fallait dans le ton, les attitudes, les mimiques, les tics et autres expressions corporelles où nous pouvions lire dans chacun de ces gestes, la condamnation d’avance envers E. Chouard. J’avoue que j’étais ébahie devant une telle furia verbale de madame Lévy, transformée en cléricature judiciaire contre le pauvre Etienne Chouard, possédant le droit de vie ou de mort sociale ! 
E. Chouard est un intellectuel pur jus, qui, comme beaucoup d’enseignants sont un peu dans leur bulle et ignorent les méthodes des journalistes, une caste à part. Ce n’est pas leur monde, ils en ignorent les arcanes, et lorsqu’ils les découvrent à leur détriment, il est généralement trop tars. S’excuser comme il l’a fait ? Eh bien cela ne sert généralement à rien. Si l’Evêque Cauchon et les Anglais n’ont pas cru Jeanne d’Arc, il l’ont cuite ! Si les medias mainstream n’ont pas cru la bonne foi de E. Chouard, ils l’ont passé au grill de la dégringolade publique car l’opinion façonnée par l’écran plat a aussitôt suivi le verdict journalistique.
En fait, je comparerais E. Chouard à un taurillon jeté dans l’arène au milieu de spectateurs déchaînés et entourés de picadores, meurtri par les innombrables banderillas qu’on lui plante dans le cuir.
C’est la raison pour laquelle, je le soutiens. Parce que j’abhorre les méthodes pratiquées par des journalistes actuels qui envoient en pâture un peu trop facilement n’importe qui, dans n’importe quelles conditions.
Cela me rappelle les exhibitions au Moyen-Age où l’on désignait à la vindicte populaire les proscrits et les futurs condamnés, en les promenant dans les rues avec une pancarte infamante autour du cou. Cette pancarte a été remplacée par les qualificatifs infamants de « confusionniste », « négationniste », etc. Et cette pancarte-là, elle ne pardonne pas.
C’est un procès politique qui rappelle furieusement  je l’ai déjà mentionné sur Ago les procès staliniens. Il ne faudrait d’ailleurs pas grand chose à ce pouvoir pour monter un peu plus haut, le curseur punitif. A quand l’ouverture des Goulags ?


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