Commentaire de Christian Labrune
sur Comment Trump conçoit le dossier iranien


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Christian Labrune Christian Labrune 6 août 2019 00:08

La première est de gagner du temps et de donner aux mollahs la corde avec laquelle ils peuvent se pendre.

====================================

Excellente formule ! On se demande bien en effet quelle sorte de contrat les Iraniens pourraient en ce moment négocier avec les Américains ! Ce serait ce qui s’appelle un « contrat léonin », et rien d’autre qu’une reddition sans conditions. S’ils veulent éviter de perdre la face par une capitulation en rase campagne, ils n’ont plus qu’à laisser se développer voire favoriser les mouvements populaires qui les obligeront, comme autrefois le shah, à quitter le pays, en espérant pouvoir jouir quelque part de leurs avoirs depuis longtemps convertis en dollars dans les banques occidentales.

Avec un état qui menace explicitement et froidement d’en détruire un autre comme le fait l’Iran depuis des années, ce qui est très loin de la politique de dissuasion admise depuis la dernière guerre (si on nous attaque, mais seulement dans ce cas, ça fera très mal) il n’est absolument pas décent de négocier comme l’avaient fait les Européens et l’administration Obama, lesquels admettaient ipso facto la possibilité de vivre indéfiniment sous une pareille menace et même, comme le font encore les Européens, celle de continuer à engraisser économiquement un régime néo-nazi ennemi de toute la planète. En pareil cas, on tire dans le tas, et sans sommation, comme il est désormais admis de le faire face à des groupes terroristes. 

Désormais complètement affaibli par les sanctions, le régime des mollahs est à l’agonie. Il n’a plus du tout les moyens de ses ambitions génocidaires. Il est comme un gros poisson que le pécheur épuise au bout de sa ligne, qui se débat encore un peu, mais finira tôt ou tard au fond de l’épuisette.

Ca m’étonnerait beaucoup qu’il ne faille pas, en réponse à quelques derniers soubresauts de la bête, quelques missiles bien envoyés sur quelques sites nucléaires judicieusement choisis, mais de toute façon, pour l’ayatollarchie, c’est la fin des haricots.


Voir ce commentaire dans son contexte