Commentaire de njama
sur Le « droit à la vie » : l'autre « affaire Beljanski »


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

njama njama 27 septembre 2019 09:49

@lephénix

Ce dont il faut avoir conscience  mais combien de personnes et patients le savent (?) c’est que actuellement les traitements du cancer sont complétement « standardisés » et pour la plupart expérimentaux depuis le Plan cancer. La « pensée unique » et totalitaire qui a persécuté Mirko Beljanski se poursuit encore sous d’autres formes, comme nous l’explique le Dr Delepine :

Dérives éthiques liées aux lois des Plans cancer

Les conséquences d’une telle dérive de la fonction législative avaient été déjà subies par les malades atteints de cancer. En effet, lois et décrets depuis 2004 ont mis en place les plans cancer successifs et abouti à un monopole du traitement du cancer par l’état, via son bras armé l’INCa, institut national du cancer et ses gendarmes, les ARS agences régionales de santé (dont les directeurs sont nommés par le ministre). Les décisions de traitement sont maintenant collectives et obligatoires, sous peine pour l’établissement de perdre son accréditation[1], s’il déroge trop souvent à l’injonction thérapeutique venue d’en haut. L’organisation totalitaire du traitement du cancer impose aux cancérologues les traitements à donner à leurs patients, des thérapies dites précoces (reposant sur de nouvelles molécules) le plus souvent possible. La réunion pluridisciplinaire « de concertation » permet de surveiller que chaque médecin file droit. La désobéissance à l’organisation les fera exclure pour « incapacité à travailler collectivement en milieu hospitalier ».[2]

 Les patients cancéreux et leurs familles comprennent bien ce que veut dire ce monopole via les « protocoles » dont il est difficile de sortir. Nous avons détaillé ces dérives dans de nombreux ouvrages et articles[3] . Nous avons expliqué la dérive éthique et la violation des droits du patient dans le cadre du traitement du cancer[4] en l’absence d’information de fond sur le fameux « protocole » et de droit à un autre schéma. Ainsi, le « Servir la science » est la justification alléguée du changement de paradigme imposé aux cancérologues depuis le début du siècle, avec les conséquences délétères : perte de chance de survie par abandon des schémas de traitement éprouvés, et relégation trop fréquence de la chirurgie au bénéfice des nouvelles drogues, comme si l’innovation était forcément un progrès.

[1] Autorisation de traiter les patients atteints de cancer
[2] Cf le licenciement de l’oncologue Eléonore Djikeussi par la direction du Centre National de Gestion des Praticiens Hospitaliers alors qu’aucune faute médicale n’a pu être retenue.
[3]Le cancer, un fléau qui rapporte N Delepine Ed Michalon.2013 ; soigner ou obéir N et G D Delepine ed Fauves 2016
[4] Plan Cancer et essais thérapeutiques : que dit l’éthique médicale ?
Publiée le 17/03/2014 Révélée par DELEPINE Andree in maveritesur.com

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/vaccins-obligatoires-et-ethique-198991


Voir ce commentaire dans son contexte