Commentaire de Eric F
sur Osons intervenir dans la crise climatique -1-


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Eric F Eric F 11 novembre 2019 10:38

Il y a quelques temps, certains nous affirmaient que le réchauffement climatique s’était arrêté dans les années 90, or les plus nombreuses périodes de canicule ont eu lieu postérieurement à ces dates, la température moyenne a augmenté dans la plupart des pays ces dernières années, et les glaciers voient leur fonte accélérée. Vu tout ce que l’activité industrielle, les transports, et le chauffage d’humains en nombre exponentiel rejettent dans l’atmosphère, la seule impossibilité ...c’est que cela n’ait aucune incidence. Cela peut certes s’ajouter à une évolution naturelle, mais l’ampleur est plus forte et soudaine que les fluctuations précédentes -sans compter que l’on attendait plutôt un refroidissement naturel-. Donc tout ce qui peut être fait pour réduire les rejets, que ce soit dans les airs, mais aussi dans les eaux et sur les terres ayant d’autres effets, ne peut être que bénéfique à tous points de vue.

Pour ce faire il y a deux voies : -le volontarisme public d’une part coordonné au niveau international (les COP, etc...), -le changement des mentalités d’autre part. Mais les politiques publiques tout comme les mentalités collectives sont imprégnées de l’« impératif » de croissance économique perpétuelle via le consumérisme. Les gouvernants ont donc une attitude schizophrène en appuyant à la fois sur l’accélérateur de la mondialisation et le frein de la réduction des combustions (les pubs reflètent bien cette aporie : l’argument écolo-éthique est instrumentalisé pour faire consommer, avec des images idylliques). Ces incohérences induisent le doute dans une partie de la population. Par ailleurs la « communication » est inconséquente, ce qu’on fait isolément en France n’a qu’une incidence quasi-négligeable si les grands états vont dans le sens opposé.

Une des bonnes approches me parait être le retour aux « circuits courts » et aux produits durables et réparables. Mais cela nécessite de remettre en cause le dogme de l’économie mondialisée or le « système » économico-politique y est opposé. Pour l’usager, cela coute plus cher au départ que le jetable low cost transporté par conteneur entre continents. L’isolation thermique relève d’une même approche : l’investissement est élevé, et la rentabilisation lente pour le particulier, mais collectivement bénéfique. A quoi s’ajoute de renouer avec une certaine frugalité , par exemple, on économise en chauffant à 18° au lieu de 21, contrairement aux grandes surfaces surchauffées en hiver et surréfrigérées en été, et cela relève bien de comportements individuels. Mais là encore, cela va au rebours de la croissance consumériste (la vente de climatiseurs explose, les vols touristiques intercontinentaux aussi). Le secteur touristique s’opposera aux campagnes de restrictions sur le transport aérien, etc. c’est pourquoi là encore on est face à un double discours.


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