Commentaire de Michel DROUET
sur « Richesse et compétitivité » versus « Pauvreté et restriction »


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Michel DROUET Michel DROUET 30 novembre 2019 11:07

@Eric F
Il faut tout de même se rendre compte que l’harmonisation des systèmes de retraite à peu de chance de se produire et sans parler tout le temps des cheminots (dont les conditions de travail peuvent être parfois examinées au regard de la pénibilité -travail de nuit, découchés fréquents,...)
On a vu que certaines corporations (infirmères, pilotes de lignes, avocats, notaires) sont montées au créneau, avec parfois un esprit très corporatiste.
Il faut parler également des policiers, gendarmes et militaires qui bénéficient également de régimes spéciaux et dont on pourrait dire que passé un certain âge (l’âge actuel de leur départ en retraite), ils pourraient être affectés sur des postes non actif dans leurs institutions jusqu’à 64 ans...
Donc voilà, au delà de la focalisation du débat sur la SNCF ou les agents d’EDF qui ne représentent que peanuts dans le débat mais qui sont tout de même bienvenus dans un débat polarisé, il faut peut-être aller plus loin dans la réflexion et se pencher sur le contenu de la réforme (induite en partie par la baisse du nombre de cotisants mais aussi par la baisse des cotisations sociales (voir mon autre post).
Ce qui semble clair, c’est pour le moins que l’âge de départ sera de fait reporté (ce qui n’augure rien de bon pour l’emploi des séniors), que les femmes seront défavorisées (perte des trimestres octroyés par enfant), qu’il existe des incertitudes sur le maintien ou pour le moins le montant des pensions de réversions, qu’il n’y a pas grand chose sur la pénibilité dans le projet (quel projet ?) et surtout malgré les discours lénifiants, que la valeur du point sera susceptible d’être revue à la baisse.
C’est pour tout cela que je me refuse à parler de défense d’intérêts corporatistes (c’est le discours gouvernemental) le 5 décembre et je considère que tous les salariés, et en premier lieu ceux du privé, qui sont beaucoup plus nombreux que ceux du public ou du para public, devraient ouvrir les yeux et descendre dans la rue.


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