Commentaire de Florian Mazé
sur La gastronomie, mémoire vivante de la Nation
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Il m’a donné faim votre article
En prime, une petite recette extraite de mon roman :
Le troisième soir, Hugo soupa en solitaire dans le petit restaurant de l’hôtel. Il se commanda la spécialité du cru : la « Marseille-Vintimille », un potage aux saveurs explosives, célébrant les antiques relations ferroviaires entre les deux villes. La soupe était meilleure en été, exclusivement à partir de produits frais. En hiver, on complétait avec un peu de conserve, notamment pour les tomates. En tout état de cause, les cuisiniers mettaient un point d’honneur à la servir en toute saison.
Il s’agissait d’unir deux plats traditionnels : la soupe au pistou provençale et le minestrone italien. On servait alors un potage « à double pommade ». Le potage en lui-même, à base de haricots et de pâtes, était parfaitement fade. Comme chez les Provençaux, on le versait alors sur une bonne cuillerée à soupe de basilic mélangé d’ail et d’huile. Telle était la soupe au pistou. Mais, surprise, avant de remuer le tout, on versait, sur la soupe, une petite louchée de sauce tomate, épaisse et piquante, qui redoublait les saveurs. Tel était le minestrone amélioré de Vintimille. En hiver, cela requinquait son homme. En été, on partait pour la sieste.