Commentaire de velosolex
sur Gabriel Matzneff, du Capitole à la Roche Tarpéienne


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velosolex velosolex 11 janvier 2020 00:02

@Gasty
Le clip « Lemon incest », à l’époque m’avait écœuré. Mais Gainsbourg était intouchable, « un génie, mon bon monsieur ».( qui a pompé standards jazz et classique) Le dire vous faisait regarder comme un ringard. Oui, voilà par exemple un cas de malaise collectif. 
Je me souviens d’un interview de Charlotte, 12 ou 13 ans. C’était dans « Cinema cinema » une superbe émission sur le ciné. Je n’ai jamais vu d’autres de si grande qualité, à la tv, révélant l’autre coté souvent de l’écran...Charlotte en gros plan, en voix off, disant qu’elle s’emmerdait, qu’on la trainait sur la plateaux, qu’elle ne voulait pas faire de ciné, qu’elle préférait dessiner. J’avais pensé à une forme de maltraitance…..Ca date de 86-87...
Beidberger s’est expliqué plusieurs fois sur le Renaudot donné à Matzneff. Il m’a semblé sincère quant il se culpabilise « terriblement ».
Il met en avant le mouvement metoo, qui a tout changé, et le fait qu’il pensait que Matzneff était un mythomane. On peut se moquer de cette déclaration mais elle révèle une grande part de vérité de l’aveuglement collectif, de gens qui ne veulent pas voir !
Nous n’avions sans doute pas soupçonné la teneur du crime, pensant que tout cela n’était pas que fictions littéraires . Ni comme pour les starlettes qui « couchaient » que des cas occasionnels et triviaux étaient liés à l’arrivisme de certaines comme la légende le disait, pour « arriver ». .Mais que c’était « minoritaire », marginal, le fait de quelques paranoïaques qu’on comptait sur les doigts. Polanski avait toujours ses entrées, mais la liste de ses crimes n’était guère connue du public....
Tout cela vient de très loin. Et le monde du spectacle s’est cru de bon droit de disposer des autres, de façon artistique, comme les aristocrates mettaient en avant leur particule, pour justifier leurs crimes, qu’ils assimilent à des œuvres. Pas étonnant au fond qu’ils aiment sade, qui justifie la prédation des forts sur les faibles, des riches sur les pauvres, en évoquant le darwinisme


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