Commentaire de Hamed
sur Algérie, entre cycle économique et guerre monétaire dans le monde. Réserves de change au moins pour les dix ans à venir ? Le sort du Soudan


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Hamed 16 février 2020 11:54

@popov

Merci Popov, pour votre appréciation sur l’analyse que j’ai publiée, mais vous dîtes que vous ne comprenez pas grand chose à l’économie mondiale, j’apprécie votre modestie.

Vous me dîtes "Pourquoi avoir choisi le Soudan pour comparer l’Algérie ?

N’aurait-il pas mieux valu choisir un pays plus inspirant comme la Malaisie ? Ce pays a un PIB par habitant de 11 239$ contre 4279$ pour l’Algérie alors que le pourcentage des revenus pétroliers dans le PIB n’est que de 2,4% contre 12,3% pour l’Algérie. Ce pays a aussi résisté aux sirènes du FMI et a réussi à se tirer tout seul de la crise financière de 1997. Cela montre ce qu’il est possible de réaliser quand un pays est dirigé par un véritable chef d’état tel que Mahathir Mohamad."

La réponse est simple. La Malaisie est un « tigre asiatique » venu juste après les « 4 dragons asiatiques » et aujourd’hui c’est véritablement un pays développé. Alors que la Malaisie dans les années 1960 était encore un pays en voie de développement. Et ce pays n’est pas un pays rentier. 

Ce qui n’est pas le cas de l’Algérie qui reste encore un pays en voie de développement. Et surtout qu’il ne dépend que des hydrocarbures. Environ 97 % des ressources en devises. De plus, Manhatir Mohamed s’il a pu réésister au FMI, en réalité il ne l’a pas fait exprès, il devait simplement le faire.

Pourquoi ? Ce n’est pas lui qui a résisté, c’est la Malaisie qui a résisté et c’est cette Malaisie qui se développait qui lui en a donné les moyens. Ce qui est totalement différent. En économie, il y a trois solutions.

1er cas :Soit on se laisse aller et rien ne point pour sauver l’économie d’un pays, par conséquent ce pays doit « quémander » un prêt du FMI en échange de réformes drastiques.

1ème cas : Soit le pays peut résister mais il ne fait rien, il se laisse aller jusqu’à qu’il s’étrangle et ouvre la porte au FMI.

3ème cas : Soit le pays peut résister et il en a les moyens, et il tente de repousser le recours au FMI, jusqu’à ce que la chance lui sourit. Et ça a été le cas de la Malaisie. Et qu’a-t-il fait l’homme fort de Malaisie ? Il n’a fait en fait qu’appliquer le programme du FMI à sa façon, et librement, parce que la Malaisie avait des moyens pour le faire.

Et sans moyens qu’avait la Malaisie, à l’époque, Manhatir Mohamed n’aurait rien pu faire, et, inévitablement, se serait adressé au FMI.

Et précisément, l’Algérie n’est pas la Malaisie, elle a beaucoup à faire pour arriver au stade de la Malaisie. Et c’est pas demain, du moins tant que l’Algrie ne sorte pas de la rente pétrolière. 

Pourquoi j’ai choisi le Soudan ? Bien sûr, l’Algérie est un pays plus riche par ses ressources naturelles, enfin sur d’autres plans, comme, par exemple, il a suffisamment d’argent, mais cependant, malgré ses avantages, le destin économique de l’Algérie est beaucoup plus proche du Soudan que de la Malaisie qui est réellement un pays développé même si ce pays n’est pas tout à fait démocratique. Et c’est un le cas de la plupart des pays d’Asie, à de rares exceptions. Ces pays, anciennement sous-développés, ne peuvent avoir le beurre et l’argent du beurre.

La croissance de leurs économies doit être pérenne et non pas basé que sur le tout exportation pour que ces pays aient l’argent du beurre. J’espère me far comprendre.
Cordialement


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