@dimitrius
C’est justement, si vous m’avez lu, mon propos.
Nous sommes une armée sans armes. Semblable à celle que Staline opposa aux nazis, une fois qu’il eut décapité la moitié des officiers dans les grandes purges….

En tant qu’infirmier depuis peu à la retraite, je sais trop bien la fragilité des hôpitaux, dont les budgets ont été d’une année sur l’autre en diminuant, face à une planification stalinienne, qui fonctionnait et fonctionne toujours dans des injonctions contradictoires. Faire mieux toujours avec toujours moins.

200 000 lits en moins en vingt ans. Même les tenues de protection manquent
. Cela rappelle fâcheusement 39, notre armée qu’on disait la plus brillante du monde. J’espère de tout cœur que cette pandémie va marquer le pas. Qu’elle ne sera qu’un avertissement n’entrainant pas ce qu’on peut légitimement craindre. J’ai été habitué à affronter le risque, la mort, la souffrance, comme tant d’autres dans les hôpitaux. Je me souviens de l’ahurissement des jeunes élèves devant la réalité de ce travail qui vous met sans avertissement devant ce que la vie a de plus dur. Alors je n’ai pas besoin de prier, juste de rester pragmatique.