Commentaire de Jean Dugenêt
sur L'extrême-gauche européiste et les révolutionnaires qui votent Macron


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Jean Dugenêt Jean Dugenêt 9 mars 2020 13:49

@Eric F
Bonjour et merci pour ce second message,
Je préfère en effet ce que vous dîtes-là car il s’agit maintenant de discuter d’analyses divergentes sans procéder par amalgames, approximations... Je vais essayer de répondre aux différents points que vous exposez.

Le rapport entre CNR et Frexit est en effet discutable. Plus précisément, il faut discuter d’une part du rapport entre CNR et UPR et d’autre part du rapport entre la mise sous tutelle de la France par les nazis pendant la guerre et la mise sous tutelle de la France par l’UE de nos jours.

Je suis favorable à la création d’un nouveau CNR c’est à dire à former un cartel d’organisations dont le Frexit serait l’objectif. L’UPR est loin de ressembler à cela. Il faudrait qu’elle regroupe avec l’UPR au moins le PRCF, le ParDem, le POI, le POID, les Patriotes... Auquel cas j’essaierais d’ailleurs de faire une organisation supplémentaire adhérent à ce nouveau CNR. Cependant, l’UPR est l’organisation qui à l’heure actuelle œuvre le plus vers cet objectif, c’est pourquoi j’en suis adhérent depuis trois ans tout en défendant une politique sur bien des points différente de celle de François Asselineau. Quand je parle d’un nouveau CNR, je ne fais référence d’ailleurs qu’à la première des deux parties de son programme c’est-à-dire à celle qui s’arrête à la libération de la France (pour l’ancien CNR) ou à la réalisation du Frexit (pour le nouveau CNR). Dans ces conditions ma référence au CNR n’a rien d’usurpatoire.
La forme que prend la mise sous tutelle de la France dans le cas de la deuxième guerre mondiale et avec l’UE est certes très différente. Il n’en demeure pas moins que c ’est cette mise sous la dépendance de l’UE et de l’OTAN qui définit toute la politique de la France. Cela apparaît plus concrètement que jamais aujourd’hui avec la mise en œuvre du Brexit. Voir la vidéo : « Suite au Brexit, la France va à la ruine et l’Angleterre renait ».
— Vous avez raison de dire que le Frexit n’est pas une fin en soi. Mais, à partir de sa réalisation, je prévois pour ma part un éclatement du nouveau CNR que nous voulons construire avec l’UPR. Il y aura de fortes chances pour que je me démarque alors nettement de la politique de François Asselineau. Il est donc normal qu’il y ait à ce sujet des discours divergents dans ce que vous pouvez appeler la nébuleuse de l’UPR. Ce qui est plus clair dans l’UPR que dans bien d’autres organisations c’est que nous savons exactement sur quoi nous sommes d’accord et sur quoi chacun reste libre de ses opinions et de ses objectifs. Par ailleurs mon action actuellement ne se limite pas à ce que je fais dans l’UPR. Comme vous pouvez le voir au début de l’article j’envisage la création d’une Avant-Garde Internationaliste du Mouvement Ouvrier qui pourrait regrouper des militants de plusieurs autres organisations ou sans aucune autre organisation. Je cherche à discuter pour fixer un programme commun mais il me semble qu’il y aura au minimum le Frexit en commun. Il se peut cependant que des militants pensent que l’adhésion à l’UPR ne soit pas forcément la meilleure voie pour y parvenir.


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