Commentaire de velosolex
sur La Vengeance des Baveurs de Mort


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velosolex velosolex 4 avril 2020 12:01

Article pertinent et agréable à lire

La société du spectacle tente de rebondir, mais c’est parfois difficile avec une jambe cassée. Les écrans portent bien leur nom. Ils nous anesthésie, et la roulette du dentiste dans la dent cariée ne nous fait guère mal. 

Voici venu le temps maudit de l’incertitude, un piquant parfois il faut le reconnaitre, au risque de se faire lyncher. Certains découvrent qu’ils sont mortels, et que la liberté ne tient qu’à un fil, à une incertitude. On relit la peste, en oubliant que le texte n’était qu’une métaphore sur la résistance en 40. Le professeur Raoult est submergé d’appels angoissés. Dans les villes, les gens se mettent à leur balcon, chaque soir, pour applaudir les soignants. Ils se sourient de chaque coté de la rue, dans une relation autistique ,jouent à la grande âme de façon un peu facile, sans même avoir besoin de se laver l’esprit au gel hydroalcoolique.

« T’as pas un plan pour en avoir »...Entendu le témoignage d’une psy ulcérée revenant du front qui s’était fait insulté pour avoir osé dire que cela ne voulait rien dire, qu’il n’y avait que l’action et les engagement qui comptent. "Retourne l’hôpital ! T’as rien à faire ici !

Ceux qui ont connu leur Verdun, déjà, tout seul sur un front invisible, seront presque soulagés de voir que la lutte est plus facile à beaucoup, et que le pire malheur est la solitude, et l’invisibilité sans masque


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