Commentaire de moderatus
sur Les banlieues prennent feu, dans l'indifférence totale médiatique et politique


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moderatus moderatus 24 avril 2020 20:38

@Wald
Quant au « miracle » de Giuliani... Je n’ai pas d’à priori sur le détail de sa politique (au passage, il faudrait plus que deux lignes pour faire l’analyse globale d’une politique de sécurité d’une municipalité de cette taille et sur près d’une décennie), mais d’autres grandes villes de cette taille aux USA ont connu une baisse de la criminalité, et le mouvement s’est enclenché avant Giuliani (et avant les élections de 1993).

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Quelques infos sur Giuliani



Drogue, insécurité.. Comment Rudolph Giuliani a-t-il sécurisé New York...

Sa solution pour «  nettoyer » la ville ? La « tolérance zéro ». Ce credo sécuritaire se fonde sur la « théorie de la vitre brisée », développée par les criminologues James Wilson et George Kelling. Selon eux : « Si la vitre brisée d’un immeuble n’est pas réparée, toutes les autres fenêtres seront bientôt cassées. […] Une fenêtre non réparée envoie le signal que personne n’a rien à faire de la situation et que casser plus de fenêtres ne coûte rien.  » Ils assurent que c’est l’affaiblissement du lien social et l’absence de réaction face au désordre qui favorisent le développement de la délinquance. Dégradations, graffitis, saleté, occupation de l’espace public, consommation et vente publique d’alcool ou de drogue, mendicité, prostitution… provoquent un sentiment d’insécurité chez les riverains et d’impunité chez les voyous.

Les circonstances atténuantes et les « excuses » sociales ne sont plus de mises

Des agents déguisés en clochards interpellent les pickpockets en flagrant délit

Autre nouveauté : la technique du stop-and-frisk (interpellation et fouille) autorise les agents à contrôler toute personne suspecte. L’effet dissuasif est immédiat : les délinquants, redoutant d’être arrêtés à tout moment, laissent désormais leurs armes à feu chez eux. L’effet psychologique est puissant lui aussi : la petite criminalité qui préoccupe les habitants est en nette baisse. 


Peu importe aux yeux du maire qui clame alors avoir « sauvé » New York. Les chiffres parlent en sa faveur. De 1994 à 2000, la criminalité baisse de 57 %. En 1996, on est repassé sous la barre des 1 000 homicides. Les dealers et leurs fusillades ont déserté East Brooklyn et le South Bronx. Le métro est bien plus sûr. Les rues sont propres et repavées. On peut se promener sans crainte dans tout Manhattan. 


Mais il y eut un autre élément décisif : la fin de « l’ère du crack ». En ciblant les gros délinquants la police a provoqué une chute vertigineuse de la violence liée au trafic.

Article de Géo








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