Commentaire de Fergus
sur Zemmour a raison, la France est bien divisée en trois


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Fergus Fergus 21 mai 2020 16:39

@ John

Je relativise parce que je connais la situation. Et le fait est qu’il y a de très grandes disparités dans ce milieu, y compris avec des salaires nets faibles.

Pour ce qui est « des gens qui bossent du matin au soir sans week-end, sans jours fériés ni vacances », là aussi, il convient de ne pas noircir exagérément le tableau. Dans la majorité des cas, on n’est pas dans La Terre de Zola ! 

D’une part, une grande proportion des agriculteurs fonctionnent  et c’est une excellente chose  en Gaec. Dès lors, ils s’organisent entre eux pour avoir du temps libre et pour pouvoir prendre des congés.

D’autre part, si les paysans sont souvent débordés en période estivale par un job harassant, ils ont en général une activité très réduite en période hivernale. Y compris les éleveurs malgré les traites.

A noter, dans les régions touristiques, que de nombreux agriculteurs  en général leurs épouses  exploitent des gîtes ruraux aménagés dans d’anciens bâtiments agricoles ou dans des maisons délaissées naguère lors des exodes ruraux. Cela met utilement « du beurre dans les épinards ».

Pour ce qui est des suicides, je maintiens ce que j’ai écrit sur la base de faits connus, y compris dans ma propre famille. Je n’impute pas pour autant tous les suicides à des problèmes affectifs, évidemment. La plupart sont en effet liés à des questions financières. Mais abordées sous un angle très particulier : chez les paysans, devoir vendre la ferme et les bêtes fût-ce pour partir, toutes dettes épongées, avec un peu de fric pour refaire sa vie comme commerçant ou employé dans une boîte  est un drame psychologique inconnu dans le reste de la société car directement lié à l’attachement viscéral à la terre. Résultat : dans un grand nombre de cas, ce n’est pas la ruine qui pousse au suicide, mais le sentiment d’échec et la perte d’un bien ancestral.

Cela dit, des agriculteurs réellement pauvres, j’en ai connus et j’en connais encore, mais, par chance, ils ne constituent pas la majorité du genre.


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