Commentaire de Pierre Régnier
sur Evêque, je meurs par vous !
Voir l'intégralité des commentaires de cet article
@Eratosthène
Il n’y a pas l’Ancien Testament et à côté le Nouveau Testament. Celui-ci vient après l’AT. Et le merveilleux juif Jésus de Nazareth est un croyant de l’Ancien Testament qui veut le faire progresser (pas le rejeter) vers cette autre croyance, radicalement différente : Dieu appelle à l’amour, en aucun cas à la haine et à la violence. Mais Jésus n’est pas Spinoza, il n’est pas un théologien voulant réformer par l’écrit la croyance en Dieu. Il veut le faire dans le don exemplaire de l’amour qu’il enseigne, par l’engagement total de sa propre vie.
Marcion, c’est l’autre erreur du christianisme des origines : il ne voit pas Jésus comme issu d’une religion qu’il veut pacifier, il veut la rejeter.
Les catholiques d’aujourd’hui n’ont pas à choisir entre deux erreurs, se faire « marcionistes » ou conserver leur exégèse criminogène. Mais c’est vrai qu’ils ont à dépasser l’amour propre et à affronter leurs contemporains superficiels qui ne veulent que des choix « humains » du type « bonne haine » contre « mauvaise haine », « bonne violence » contre « mauvaise violence ».