@agent ananas

Aux yeux des médias grand public, c’est bien sûr entièrement la faute de Trump. Le problème est que l’ex-policier de Minneapolis Derek Chauvin, maintenant accusé du meurtre de George Floyd, a déjà tiré sur un suspect, a été impliqué dans un tir qui en a tué un autre, et a fait l’objet de 17 plaintes au bas mot pendant ses presque vingt ans de service.
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George Bush a eu Rodney King. Sous Bill Clinton, Amadou Diallo avait reçu 41 balles, ce dont se souvient la chanson de Bruce Springsteen American Skin (41 Shots). Pour George W. Bush, c’était Sean Bell. Eric Garner a été étranglé par la police pendant le mandat d’Obama, parallèlement à la fusillade qui a tué Michael Brown à Ferguson, dans le Missouri.
Au bilan des noirs assassinés par la police sous Obama, on peut ajouter Trayvon Martin (2012), Freddie Gray (2015), Tamir Rice (2014), Laquan McDonald (2014) et Eric Garner (2014), sans oublier tous ceux qui n’ont pas été couverts par les médias.
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La Covid-19, de plus, n’a pas tué les bonnes personnes. Les morts étaient en grande majorité des pauvres et des noirs, avec environ la moitié de tous les décès de la Covid-19 aux États-Unis dans les parties ravagées et négligées de la région de New York, dont personne ne se souciait beaucoup avant tout cela.
La Covid-19 était fondamentalement une crise d’inégalité économique ; les cadavres de New York en sont la preuve. Si c’est un échec des leaders, alors cet échec doit remonter à une cinquantaine d’années, et a moins de rapport avec un manque d’équipements de protection en 2020 qu’avec un manque endémique de soins de santé nationaux et l’inexistence d’un salaire minimum remontant à Nixon et allant jusqu’au prochain président, parce qu’aucun des deux candidats n’a promis de faire quoi que ce soit de nouveau pour régler ces problèmes.