Commentaire de Luniterre
sur L'arnaque du plan de relance de la BCE : l'activité s'arrête, le chômage explose et la bourse bat tous les records


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Luniterre Luniterre 14 juin 2020 17:44

@azyx1986
En résumé, pour reprendre les termes de votre propre contradiction, et pour le cas où elle vous échapperait encore :

« …si la valeur des actions s’effondre, ça veut dire que l’entreprise ne vaut plus rien et si ça valeur descend en-dessous de ses dettes, c’est la faillite comptable. »

« des États des néolibéraux qui pensent que ce n’est pas leur rôle de relancer la machine, mais qu’il faut juste protéger les investisseurs, ceux qui ont du capital, et laisser les autres dans le mouise »

Autrement dit, tant qu’il y a une corrélation entre le montant global des dettes et celui du capital, et tant que le capital couvre suffisamment la dette, il n’y a pas de risque immédiat de faillite, quel que soit le montant total de la valeur produite, et même si ce montant reste très faible, voire même, diminue.

Et donc, si une augmentation de la dette entraine une augmentation, et d’autant plus forte en proportion, par le biais de la spéculation, du capital total, et que les nouvelles dettes sont ainsi couvertes, le système peut donc continuer de survivre sans problèmes majeurs … pour les capitalistes !

Il n’est donc plus absolument nécessaire qu’il y ait une corrélation, en termes de rapport de proportion, entre le montant total du capital et la valeur globalement produite par le travail et l’ensemble de l’activité économique réelle.

C’est donc bien cette décorrélation là, assumée par le système comme un fait établi et désormais permanent, qui est relativement nouvelle, en ce début de XXIème siècle.

Autrement dit, encore, il y a seulement un « écart » à contrôler, pour éviter la surchauffe, mais c’est principalement l’écart entre endettement et capital qui intéresse les responsables du système, et non, effectivement, le « développement » de l’économie, qui ne ferait, en fait, avec les technologies modernes de production robotisée, que creuser cet écart, et non pas le réduire, en accroissant encore l’écart entre masse de valeurs d’usage totale produite et masse de valeur transformable en valeur d’échange, base de l’élargissement du capital, telle que dans l’économie capitaliste « classique », en train de se réduire au rang de vestige de l’histoire économique de l’humanité.

Ce sont donc les principales Banques Centrales du monde qui ont désormais pris le contrôle de l’économie mondiale, en étant les seules à pouvoir assumer le contrôle de cet « écart » et les seules capables de le maintenir à un niveau supportable pour l’ensemble du système.

Ce sont donc elles qui détiennent désormais également le pouvoir politique réel, dont les États, les banques d’affaires et les monopoles ne sont plus que les exécutants obligés.

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/06/11/merveilleux-monde-dapres-face-a-lemergence-du-banco-centralisme-quelle-forme-de-resistance/

Luniterre


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