Commentaire de Séraphin Lampion
sur Irrigation agricole : les retenues d'eau collinaires, bonne ou mauvaise solution ?


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Clark Kent Séraphin Lampion 25 août 2020 08:21

Et quid de la productivité ?

Dans nos contrées, l’agriculture intensive existe depuis longtemps, mais dans le système traditionnel, les ressources humaines étaient nombreuses. On utilisait la force animale, la biodiversité était élevée et plusieurs espèces complémentaires étaient souvent cultivées ensemble, et les moyens matériels étaient rares ː l’intensification agricole a été fondée pendant plusieurs siècles (jusqu’à l’apparition de la mécanisation) sur un investissement humain dominant par rapport aux autres facteurs de production. On parlait même de « société rurale ». Les impacts environnementaux étaient faibles.

Aujourd’hui, la situation est inversée : les moyens humains sont remplacés par des machines ou robots, l’intensification requiert des investissements importants et une utilisation accrue d’intrants (engrais, produits phytosanitaires, matériel agricole, énergie). C’est ce système qui est trop souvent désigné par l’appellation « agriculture intensive », alors que le terme qui convient est « productiviste ». Les impacts environnementaux y sont plus importants.

La question est moins de savoir quelle monoculture productiviste (sorgo ou maïs) calmera les émois de ces « écologistes » sentimentaux de salons que celle de prendre position par rapport à la transformation de l’agriculture en exploitations industrielles dont l’objectif n’est plus l’alimentation de la population, mais le profit réalisé, en particulier par l’exportation.

Pourquoi ces « écologistes » ne s’en prennent-ils pas aux céréaliers et aux betteraviers, grands utilisateurs de produits phytosanitaires responsables de la disparition des insectes, donc des oiseux, etc… ?


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