A part son obsession contre une certaine religion — avec des arguments bons et mauvais — et sa mauvaise idée de fricoter avec une droite extrême, celui-ci incarne l’une des dernières limites de la liberté d’expression telle qu’elle a pu exister auparavant.

Avant que le journalisme jette sa déontologie et tue le cœur de son métier (la recherche de la vérité et illustrer fidèlement son époque), que les rédactions soient totalement corrompues par le financier et le politique, que les médias en général marchent main dans la main avec le gouvernement (politique et économique).

J’ai, au départ, été choqué, après les propos rapportés par la presse, de le voir à la télévision se faire « la voix de la raison » et en argumentant. J’ai vite compris que ses interventions avaient de la valeur et que le personnage n’était pas si diabolique. Après coup, il nous faudrait beaucoup plus, sur les différentes chaînes, d’intervenants de sa trempe qui soient aussi cultivés et intelligents.

La France étant encore un pays développé, il ne devrait pas être difficile de trouver des gens qui puissent intellectuellement relancer les débats publics sans la mainmise des autorités. Cela aurait peut-être le mérite de relever le niveau de la télévision au lieu d’abrutir les masses avec la télé-réalité et les feuilletons à l’eau de rose — parce que la télé n’est faite que de ça, surtout en journée.

Si d’autres tels que Zemmour venaient à disparaître d’une manière ou d’une autre (mort, prison, retrait du monde médiatique), il n’y aurait alors plus personne d’assez visible et influent pour lancer un contre-débat et ainsi permettre aux Français de réfléchir, de faire leurs choix en tout état de cause.

Et après lui, on pendrait pour cible les autres (journalistes dissidents, petites chaînes alternatives sur internet, youtubers, etc.).