Commentaire de Pierre Régnier
sur L'amie Mila
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@olivier cabanel
Une petite histoire vécue : après la proclamation de l’indépendance en Algérie j’ai voulu montrer à ma femme le petit village où, soldat du contingent, j’avais eu la chance d’être nommé « instituteur » plutôt qu’obligé de faire la vraie guerre.
Nous sommes donc allés en voiture sur le « piton » où j’avais enseigné pendant quelques mois mais, arrivés devant la porte fermée du village, j’ai été saisi d’une soudaine inquiétude : et si les habitants avec lesquels j’avais sympathisé avaient été égorgés ? On parlait en effet de plus en plus, à cette époque précise, des très nombreux massacres de harkis et autres actes de vengeance commis par les vainqueurs. Je n’ai pas cherché à entrer dans le village et nous avons fait demi-tour.