@Xenozoid
Ce qui est nouveau aussi, au delà du fait qu’il n’y a plus grand chose à détruire maintenant, et que l’idée évidente serait de sauver ce qu’il reste, c’est la vitesse de la destruction. 
Là où l’homme n’avait que la hache et l’épée, et la limitation des armées composées de fantassins, perdues dans des univers gigantesques hostiles, qu’il ne comprenait pas, c’est qu’il a maintenant accès à la tronçonneuse, au bulldozer et au char d’assaut, aux défoliants. , La nature n’a plus aucun de ces moyens de défense naturelle, et réagit toujours avec ses pauvres moyens comme le hérisson se mettant en boule quand il entend une voiture. 
La terre se rapetisse, et la seule possibilité pour l’espèce humaine est de se respecter et de s’unir. Ce conflit d’un autre âge est une représentation du pire. La résurgence de prétentions territoriales liées à une mémoire instrumentalisée, afin de servir les intérêts, par ricochet d’un potentat avide de restaurer un empire ottoman fantasmé. 
De pauvres crétins démoliront demain des églises millénaires, comme d’autres ont fait tomber les géants de Bamyan, parce qu’ils représentent l’autre. Cette régression est assez inédite dans l’histoire de l’homme, dans le sens où il y a dysmétrie totale entre ce qu’on sait , et ce qu’on voit ce que certains font. En psychiatrie, c’est la marque de la psychose. Les signes se multiplient un peu partout...Mais comme disait La Fontaine, dans les animaux malades de la peste : « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
 On n’en voyait point d’occupés
A chercher le soutien d’une mourante vie »