Commentaire de Séraphin Lampion
sur Le Monde d'hier
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C’était toujours mieux avant... sauf qu’avant, on vivait dans un ghetto surprotégé.
La grande bourgeoisie viennoise a eu la nostalgie de son rêve éveillé après le carnage de 14/18 comme l’aristocratie française a eu la nostalgie de son faste après les massacres napoléoniens (qui avaient contribué à mettre en selle la grande bourgeoisie viennoise).
Dans les deux cas, les improbables restaurations n’ont pas permis de retrouver l’illusion de paix sociale que Sweig baptise « sécurité », et les soubresauts de l’instabilité continueront à secouer les peuples tant que l’establishment croira possible d’imposer un ordre qui repose sur une injustice qu’il ne veut pas voir.