Commentaire de Pascal L
sur La France, la politique, la religion et les musulmans (2/3)


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Pascal L 1er mai 2021 21:35

« L’instrumentalisation de la religion par le politique est une constante de l’Histoire », « Voir dans ce phénomène une question religieuse, stricto sensu, est une fumisterie » Ça commence bien, tous les pouvoirs temporels ont besoin de contrôler le pouvoir spirituel pour durer.

« Ils passent d’abord par l’exploitation de l’ignorance, en particulier historique » Là, je suis également d’accord.

« le rôle de « ferment » qu’a eu le monde islamique dans le développement de la culture européenne, [...], des mathématiques, de la médecine de l’astronomie... » Là, je suis obligé de dire que la remarque précédente sur l’ignorance s’applique aussi à vous. Je sais que cela a été rapporté par des historiens, en particulier français, jusque dans les années 1980 mais il faudra vous mettre à jour. Pendant très longtemps, par manque de sources utilisables, les historiens ont utilisé la sīrah, la biographie de Muḥammad comme source unique. Avec la découverte de nouvelles sources, il apparaît que ce document est à mettre dans la catégorie des romans historiques. Il y a certes existé un âge d’or dans les débuts de l’empire arabe, mais cet âge d’or n’est pas lié à l’islam mais à la présence d’une majorité de population chrétienne ou juive dans les grandes villes de l’empire. Le Coran n’a commencé à se répandre qu’autour des années 850 et la cupidité des califes a fini par imposer lourdement ces populations qui sont parties ou se sont converties vers le Xème siècle. L’islam interdit la science et Habuhamid Al-Ghazali (mort en 1111) est le chantre de l’obscurantisme islamique. Tout travail scientifique ne peut être alors qu’un développement de la science religieuse et toute innovation est considéré comme une bid’ah, une faute morale.

L’islam n’est une religion que pour ceux qui n’ont pas lu le Coran, du moins dans une langue qu’ils peuvent comprendre. Cette langue du Coran, complètement imprégnée de la langue araméenne n’est la langue maternelle de personne. En se coupant de l’araméen, les maîtres de l’islam ont pu donner le sens qu’il voulait à ces 10000 hapax (mots à usage unique dont le sens se détermine par le contexte) sur les 17000 mots différents du Coran. Au fait, on ne parle pas l’araméen dans le sud de l’Arabie où se trouve maintenant La Mecque et l’écriture dans cette zone était, à l’époque, inspirée des hiéroglyphes égyptiens.

Pour ceux qui comprennent la langue du Coran avec le sens moderne de ses mots, l’islam est une idéologie politique, et comme toute idéologie politique prévoit la guerre de l’empire du bien contre l’empire du mal. Le bien n’est absolument pas défini par une loi naturelle mais par l’obéissance stricte aux lois contenues dans le Coran. C’est bien le rêve de tout dictateur, d’autant plus que le Coran nous amène insidieusement à penser que le Calife est au-dessus de Dieu qui justifie à l’avance toutes les décisions du calife. Cela explique largement la fascination que l’islam a exercé sur les élites politiques européennes depuis Voltaire.


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