Commentaire de Renaud Bouchard
sur Quand parlent les Centurions : les tribunes et lettres ouvertes de l'Armée Française


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Renaud Bouchard Renaud Bouchard 11 mai 2021 10:07

@YvesD.

Bonjour et merci aussi bien pour votre visite que pour votre commentaire.

Les institutions politiques ne valent que par ceux qui les incarnent, les font vivre, les protègent, les vivifient et leurs donnent corps et efficacité.

Il me semble comme à beaucoup de gens que le spectacle qui nous est offert est bien différent avec un mécanisme administratif, une vie parlementaire et des pratiques institutionnelles qui n’ont que faire d’une véritable vie démocratique.

Pseudo-referendum, consultations populaires ineptes et biaisées, représentation électorale et activité partisane dénuées de racines nationales, vie républicaine secouée par des scandales à répétition, insuffisance professionnelle patente de certains acteurs politiques, incertitude et inquiétudes croissantes quant à la possibilité de maintenir une cohésion nationale ainsi que la protection des biens et la sûreté des personnes, chacun peut désormais comprendre que l’unique moteur de l’exécutif et du parti présidentiel n’est animé que par l’obsession de durer le plus longtemps possible dans l’attente d’une embellie qui « retournera l’opinion et la situation ».

Rêves et réalité ont besoin d’un talent certain pour s’accorder et force est de constater que le chemin actuellement emprunté conduit à l’impasse.

C’est d’ailleurs là tout le sens des messages et alertes lancés par les forces armées, relayées par la police qui commence elle aussi à être sérieusement excédée par ce qu’elle vit au quotidien.

La liberté électorale que vous évoquez mérite d’être sérieusement nuancée. Certes, des consultations interviennent régulièrement selon un calendrier démocratique qui est encore respecté, mais il ne vous aura pas échappé qu’une élection se « fabrique », ce que chacun a pu constater et vérifier avec l’élection présidentielle qui a porté M. Macron au pouvoir, « par effraction », ainsi qu’il l’a lui-même reconnu, sachant que l’espace politique dont il a bénéficié lui avait été soigneusement dégagé préalablement en envoyant judiciairement dans le décor le concurrent qui le gênait.
https://www.leparisien.fr/politique/newsletter/vous-avez-dit-effraction-14-02-2018-7559616.php

Les citoyens, nos compatriotes, nous tous, croyez-le, sont et sommes particulièrement attachés au respect des règles du jeu démocratique.
Il n’y a pas et il n’y a jamais eu de « quarterons de généraux factieux ou en charentaises », expression malheureuse sinon stupide utilisée par Mme Pannier-Runacher. Il n’est qu’à lire les commentaires de voix officielles pour mesurer la trouille et la confusion qui s’empare de gens dont l’assise politique et la culture historique rivalisent de faiblesse et d’inanité, chacun étant tétanisé par l’événement dont il convient naturellement de relativiser à tout prix l’importance en cherchant à en imputer la responsabilité au loup-garou de service pour se rassurer à bon compte.
https://www.publicsenat.fr/article/politique/lettre-ouverte-de-generaux-cela-pose-un-probleme-surtout-pour-l-image-que-cela

Idées « nauséabondes », « quarteron de généraux », « appels factieux », etc.Où l’on voit que cette concaténation de vocabulaire convenu n’est autre que la manifestation de transpiration malodorante (et réellement incommodante, celle-là)

de gens qui se refusent encore à comprendre et admettre que la plaisanterie est finie et que, faute d’avoir eu l’intelligence et le courage de prendre le Réel par la main tant qu’il en était encore temps, il ne faut pas s’étonner qu’il finisse par vous sauter à la gorge.

Puis-je vous inviter à voir et écouter ce qui suit ? Vous verrez quelle est la vraie température de l’opinion de la France :

https://youtu.be/Lo6A5sxsLgM?t=4

Je terminerai en vous disant que j’ai moi aussi - par tradition, héritage dont je suis dépositaire, fidélité et amour de la France -, signé et donné mon plein assentiment aux tribunes des officiers et soldats composant les Forces armées, couramment appelées l’Armée française, lesquelles constituent la puissance militaire de la République française, chargée de la défense de la population, du territoire et des intérêts nationaux.

Cordialement,
Renaud Bouchard


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