Commentaire de Yann Esteveny
sur La violence de l'homme
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Message à avatar Géronimo howakhan,
Vous présentez un sujet important que je me permets de redévelopper pour qu’il soit compris du plus grand nombre. Il y a souvent une violence que l’on s’afflige à soi-même. Lorsque l’on perçoit que nous ne sommes pas à la hauteur de ce que nous aurions aimé être, il arrive que l’on emprunte la voie du déni comme vous le présentez en déclarant : « MOI JE SUIS GÉNIAL ». Mais il y a une autre voie, qui est celle qui nous conduit à nous punir violemment en silence. Cette violence sourde que l’on s’inflige peut durer des années voire toute une vie. Parfois, l’homme suit ces deux voies en même temps ce qui suscite une colère blanche en lui. Cette attitude gêne d’une part ses progrès, mais d’autre part indépendamment qu’il le croie ou non, cela gêne également son Salut.
« La religion n’est pas une croyance établie une fois pour toutes, une croyance aux phénomènes surnaturels qui soi-disant se produisirent autrefois, ni la croyance à la nécessité de certaines prières et de certains rites. Elle n’est pas non plus, comme le pensent les savants, le reste des superstitions et de l’ignorance antiques, qu’il n’est, dans notre temps, d’aucune nécessité d’adapter dans la vie. La religion, c’est le rapport de l’Homme envers la vie éternelle, envers Dieu, rapport établi en accord avec la raison et la science contemporaine et qui seules poussent l’humanité en avant vers le but qui lui est assigné. ’L’âme humaine, c’est la lampe de Dieu’, dit une sage expression hébraïque. L’homme est un animal faible, misérable, tant que dans son âme ne brûle pas la lumière de Dieu. Et quand cette lumière s’enflamme, et elle ne s’enflamme que dans l’âme éclairée par la religion, l’homme devient l’être le plus puissant au monde. Et il n’en peut être autrement, parce qu’alors ce n’est plus sa force qui agit en lui, mais celle de Dieu. Voilà ce qu’est la religion et en quoi consiste son essence. »
Léon Tolstoï, 1909
Respectueusement