@Opposition contrôlée
  
Lors de son sermon, le Patriarche s’est montré légitimiste et souverainiste, affirmant qu’ « il ne saurait accepter, en vertu de l’égalité devant la loi, qu’un parti [le Hezbollah] décide de la paix et de la guerre hors de la procédure légale et de la décision ad hoc de la nation, qui nécessite l’adhésion des deux tiers des membres du gouvernement ».
   
Il a aussi affirmé que les tirs récents de roquettes sur Kiryat Shmona et le Golan visaient à « détourner l’attention de la sainteté et de l’éclat de la messe des martyrs et des victimes de l’explosion du port de Beyrouth lorsque le premier anniversaire de l’explosion a été célébré la semaine dernière ».
  
Lors d’un discours télévisé le 8 août dernier, il a ainsi agressé verbalement le juge d’instruction Tarek Bitar, chargé de l’enquête, affirmant qu’elle « est politisée ».
   
Ces déclarations et événements démontrent que quelque chose est en train de changer au pays des cèdres.
  
A l’instar du député Ibrahim Kanaan, du Courant patriotique libre du Président Aoun.
Kanaan a appelé au dialogue, soulignant lui aussi que « de larges segments du peuple libanais, avec ses diverses composantes et nuances » s’opposent à la déstabilisation des « frontières et à l’ouverture de batailles qui nuisent au pays et à son économie, d’autant plus que les Libanais traversent la période la plus difficile de leurs cent ans d’histoire ».