Commentaire de Hervé Hum
sur Râler en permanence, OK mais que proposons-nous ? Quelle France, Quel monde souhaitons-nous ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Hervé Hum Hervé Hum 10 décembre 2021 13:56

@lecoindubonsens

Votre phrase ou la mienne disent la même chose, la seule différence, c’est le sens de causalité. La votre définit la valeur de la monnaie en fonction des biens et services, tandis qu’on pourrait penser que je définit la valeur des biens et services en fonction de la monnaie. Sauf que dans ce cas précis, la relation est réversible, car celui qui décide de la relation est l’humain, car c’est ce dernier qui décide de ce qu’il est prêt à échanger et non pas la monnaie en elle même ou le bien. Autrement dit, chacun fait selon ce qu’il détient pour savoir ce qu’il est prêt à dépenser pour acheter une oeuvre et ce qu’il est prêt à louer comme travail selon le salaire. La constante est donc le fait que dans les deux cas, c’est la convention entre les humains qui définit la valeur tant de la monnaie, que des biens et services. Mais sans valeur, il ne peut pas y avoir de comptabilité de l’échange. Ainsi, le pauvre découvrant une oeuvre d’art d’un grand peintre s’empressera de la revendre pour la valeur monétaire qu’il peut en tirer et de tout ce qu’il pourra consommer avec. Le riche qui achète l’oeuvre fait le chemin inverse, il achète l’oeuvre parce qu’il a déjà accumulé une masse d’argent, mais cela n’empêche pas que l’argent à la même valeur d’échange que le pauvre pour les mêmes biens de consommations courantes.

Pour la suite, je ne parle pas de taux zéro, mais de valeur fondante, donc, d’un taux négatif.

Pour votre question sur la dette des pays, effacer la dette d’un coup de gomme, passe nécessairement par la faillite de la monnaie en cours et la définition d’une nouvelle, mais la question est de savoir ce que vont en penser les créancier lésés ?
Quid de la confiance ? Quid de l’épargne envolé à commencer par les petits épargnants ?

Et quid des conséquences de cette « gestion plus saine » avec le même système économique. Donc, de revoir le système sous peine de voir les plus pauvres êtres les victimes principales. Et en fait, c’est la réponse à votre point 2, car si vous partez d’une raz, vous devez donc définir une nouvelle convention avec laquelle les futurs créanciers, qui sont pour l’essentiel les anciens, donneront leur accord et où il devra donc y avoir des conditions leur assurant que vous n’allez pas leur refaire le coup périodiquement (accusation quand la banque de France prêtait à l’Etat à taux zéfo et monétisait la dette, donc, jusqu’en 1973). Exigeront donc des formes de compensations à la raz. Bref, si vous voulez toujours échanger avec les autres, vous devrez leur garantir que leur prochaine créance seront bien remboursé, donc, en terme de devoir. Sans cela, se sera du troc, car votre monnaie ne sera pas accepté ou bien subira une hyper inflation constante.

En pratique, cette raz devra se faire, mais pour l’instant, personne ne veut être à l’origine de cette raz et au niveau international c’est ce que j’appelle le jeu de la barbichette où le premier qui dira stop à la planche à billet, aura perdu au yeux de la population, car cette raz poussera dans la rue tous les petits épargnants.

La BCE affirme garantir jusqu’à 100 000 € pour chaque épargnants, mais sur quelle valeur de référence ?


Voir ce commentaire dans son contexte