Commentaire de Fanny
sur Michel Houellebecq : anéantir l'humanisme


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Fanny 28 janvier 2022 15:23

Chez Houellebecq, chaque lecteur trouve ce qu’il cherche.

Ce qu’il dit de ses dégoûts et de ses obsessions n’a aucune importance, ses livres ne sont pas des leçons de morale ni des discours politiques. C’est d’abord une vision juste, précise de notre époque, ce qui fait son succès. D’abord de la bonne littérature.

La valorisation du super technicien est réelle dans ses livres, mais le lecteur peut très bien apprécier la justesse du propos de Houellebecq, bien dans l’air du temps, sans l’approuver. Et rien ne dit qu’au fond, Houellebecq soit d’accord avec les valeurs qu’il promeut dans ses romans. Son obsession du sexe physique traduit peut-être un manque cruel d’amour qui le fait souffrir. Peut-être même que ces valeurs modernes le désespèrent.

Houllebecq, c’est comme une musique, comme du Erik Satie. Un peu triste, un peu désespéré car trop lucide mais un charme fou dont on ne se lasse pas. Une quête spirituelle plutôt qu’un discours sur les valeurs. Le spirituel, c’est au-delà des valeurs, de la morale ou de la politique, c’est autre chose, plus en rapport avec l’art ou la poésie.


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