Commentaire de Taverne
sur Trois poèmes sur la guerre d'Antonio Machado
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A Mélusine qui écrit « Laissez le dormir à Collioure. »
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Mon cœur s’est-il endormi ?
ruchers de mes songes
ne distillez-vous rien ? Elle est desséchée
la noria de ma pensée,
ses godets vides
tournant, tournant, plein d’ombre ?
Non, mon cœur ne dort pas.
Il est éveillé, éveillé.
Il ne dort, ni ne songe ; il regarde
ses yeux clairs grands ouverts,
des signes lointains ; il écoute
sur la rive du grand silence. (« Mi
corazón se ha dormido... »)