Commentaire de Christophe Claudel
sur De quoi le scandale McKinsey est-il le nom ?


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Christophe Claudel Christophe Claudel 5 avril 2022 18:53

Vous avez tort de vouloir balayer d’un revers de manche le caractère « spirituel » plus qu’« ésotérique » du changement de paradigme auquel on voudrait nous forcer.

Certes le Nouvel Ordre Mondial est souvent présenté sous les atours rassurants du Progrès universel et de nouvelles institutions censées garantir plus de justice et de paix pour l’humanité. Tout comme le Great Reset du FEM ou l’Agenda 2030 de l’ONU sont présentés comme des nécessités pour lutter contre le changement climatique, contre les nouvelles épidémies qui nous menacent, pour endiguer les désordres et éviter le chaos, pour assurer plus d’égalité et faire valoir les droits des minorités. Mais ce n’est qu’une façade.

Derrière cette volonté de balayer l’ordre ancien, de surmonter les divergences en refondant l’humanité dans un même moule, il y a aussi le projet, inscrit dans la dystopie transhumaniste, indissociable du projet mondialiste, de dépasser notre nature humaine, de s’en extraire en la libérant des déterminismes biologiques, et de façonner une humanité nouvelle conforme au modèle voulu par une élite. Avec d’un côté « les dieux » voués à l’immortalité, et de l’autre « les inutiles » voués à devenir des esclaves, des marchandises ou à être éliminés comme de simples déchets (cf. conférence de Laurent Alexandre à l’Ecole Polytechnique).

Dans ce vaste projet, il y a aussi une volonté revendiquée de promouvoir une nouvelle spiritualité planétaire conçue comme une synthèse entre la science technocratique et le fond commun des anciennes religions. Une religion à la fois matérialiste, scientiste, rationaliste, où l’esprit ne serait pas l’émanation d’une Conscience supérieure ou universelle, mais le produit d’une fusion entre le cerveau humain et l’AI.

Il y a dans ce projet fou une volonté démiurgique de se révolter et de se substituer à l’image du dieu créateur des religions monothéistes, de devenir sa propre origine en se recréant soi-même selon sa propre volonté.

Pierre Hillard, l’auteur français qui a le plus publié sur l’Histoire du mondialisme, va même jusqu’à dénoncer dans ses essais une volonté propre aux élites oligarchiques de s’opposer à la Révélation chrétienne et au thème de la rédemption, en nivelant les différences entre les hommes et en façonnant une nouvelle humanité selon des principes universalistes résumées dans le noachisme, afin de mieux les soumettre au pouvoir de cette élite.

Il faut rester prudent sur ce sujet et ne pas trop s’aventurer sur le terrain religieux si l’on veut rester crédible. Pourtant on aurait tort de nier cette dimension spirituelle essentielle dans le changement de paradigme que nous vivons. Et l’opposition entre des visions opposées concernant l’avenir de l’humanité. Lire à ce sujet le dernier livre du physicien Philippe Guillemant : Le grand virage de l’humanité  De la déroute du transhumanisme à l’émergence d’une conscience collective.


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