Commentaire de Luc-Laurent Salvador
sur De quoi « de moins en moins » est-il le signe ?


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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 7 août 2022 11:38

@chat maigre

Merci pour ce retour très encourageant. J’essaie en effet de faire constructif et je voudrais même faire mieux sous ce rapport car je crois à l’intelligence collective, je sais que certains savent ce qui me manquent, d’autres ont le point de vue qui remet les choses que je ne sais pas encore mettre à leur place. D’où mon attention minutieuse aux contributions faites par les uns et les autres dans la discussion.

Votre exemple est excellent et vous poser la bonne question : est-il imaginable qu’un artiste dédie son travail à ses frères « blancs » ? C’est bien sûr impossible. Il serait immédiatement traité de raciste. Car il se placerait de fait dans un antagonisme racial inacceptable quand il s’agit des « blancs ».

Car le « blanc » n’est pas la victime de l’Histoire, il n’a (eu) que des « privilèges ». C’est donc son procès et son calvaire qui doit être instruit et acté tous les jours jusqu’à la fin des temps, afin de justifier le N.O.M. de la mixité généralisée pour les blancs et de l’identité raciale revendiquée pour les autres.

Parce que c’est bien de revendiquer ses racines colorées, sauf pour les « blancs ». D’ailleurs chacun sait que le « blanc » est une non couleur. Le « noir » aussi mais on fait une exception car l’expression « homme de couleur » est passée dans la langue, c’est une expression « consacrée ».

Je m’empresse de préciser qu’il n’y a pas là, je crois, une attitude victimaire, seulement le constat d’un deux poids deux mesures, d’une inéquité ou une iniquité qui pose question. Pourquoi cela ? Pourquoi un tel différentiel ?

Je n’accorde pas personnellement de valeur particulière à la couleur de la peau mais je constate que d’autres le font. Comme je l’ai expliqué, tout le monde cherche la similitude. Ceux qui restent à la surface des choses font attention à la peau, aux comportements, aux coutumes. Les autres, aux valeurs, aux croyances etc.

Mais j’observe que les progressistes qui prônent la mixité raciale le font généralement pour les autres, pas pour eux-mêmes. Bref, ça sent quand même un peu la big manip et finalement, même si les personnes issues de la mixité raciale sont souvent très belles, je ne vois pas de raisons sérieuses de promouvoir celle-ci. Laissons faire les coups de coeur mais n’en faisons pas un programme d’ingéniérie sociale.

Même si elle semble à première vue innocente et bien intentionnée, il n’est impossible qu’elle soit destinée à nous mener droit en enfer.

Quoi qu’il en soit et pour finir, je ne jette pas la pierre aux « racistes » ou aux « racialisés » pour autant qu’ils ne soient ni haineux, ni, donc, fermés à la possibilité de couples mixtes. C’est la haine le problème, donc le ressentiment, et la posture victimaire. C’est cela qu’il faut savoir dominer. Tant au plan individuel que collectif.


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