A propos des déclarations de Merkel sur Minsk, il faut la remettre dans le contexte de l’ensemble de ses positions, qui étaient dans le sens de la conciliation. Rappelons-nous que la phase active de la guerre civile dans le Donbass avait été meurtrière, le gel du conflit évitait un embrasement local, et une éventuelle déroute des forces ukrainiennes. Cela n’a rien à voir avec un armement offensif à l’encontre de la Russie. Du reste, la suite a montré que l’Ukraine était bel et bien en risque d’être envahie.

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Concernant Nord Stream, il est en effet plus que probable que la destruction soit l’oeuvre des ’’faucons’’ de l’OTAN (anglo-saxons appuyés par certains pays de l’Est ayant gardé le grief de la suzeraineté soviétique), pour couper les ponts des pays d’Europe de l’Ouest avec la Russie, et leur forcer la main. Macron a du se rallier en parlant d’aide à l’Ukraine jusqu’à sa victoire (qui peut la croire possible ?).

Alors oui, les pays d’Europe occidentale sont les dindons de la farce, devant acheter du gaz de schiste liquéfié transporté entre continents et vendu au prix fort, or justement les oléoducs permettaient d’éviter ce gaspillage écologique et financier. Pour le plus grand profit des monarchies du Golfe et des USA -comme par hasard-.

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A ce stade, la Russie a connu des déboires inattendus sur le terrain (le quart de ses conquêtes ont été reprises), mais l’Ukraine n’a plus l’élan de cet automne, et voit ses infrastructures pilonnées. Donc le bon sens -qui n’existe guère en géopolitique- pousserait à un retour à la table de négociations pour un compromis où personne ne perdrait complètement la face afin de préserver l’avenir. Mais manifestement chaque camp préfère l’escalade, au risque d’embrasement généralisé.

Il n’y a pas un brave pacifiste patient d’un côté et un sournois belliciste de l’autre, mais deux impérialismes (atlantiste et pan-russe) en prise.