Commentaire de tartator
sur Coup de filet contre les P2Pistes allemands


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tartator (---.---.109.206) 25 mai 2006 10:14

oui, je crois que la naiveté de certains, qui cautionnent l’assassinat de la copie privée, les pousse à croire le discours lénifiant des majors, qui perdraient des milliards de milliards de milliards (de je sais pas quoi) chaque jour à cause des méchants pirates qui téléchargent de la musique ou des films. Ils refusent (les industriels de la culture - moi, ça m’épate qu’on puisse être un industriel de la culture, comme si la culture était une industrie comme l’automobile ou l’acier, ou le pétrole)de voir la réalité en face. La culture est un bien universel dont l’accès doit être favorisé le plus largement et le plus économiquement possible. Prenons un exemple concret de culture (et d’approche culturelle différente), des sites excellents (comme la Bibliothèque électronique du Québec, ou le site de Blackmask (américain) entre autres( http://jydupuis.apinc.org/ )) mettent gratuitement à disposition des internautes, dans des formats différents (pdf, ms reader)des oeuvres littéraires du domaine public. On retrouve curieusement les mêmes auteurs et les mêmes ouvrages, payants cette fois, sur les sites marchants des majors (Amazon, etc...).

Autre exemple, les sites marchants de musique, détenus par quelques majors, proposent un catalogue des plus restreints. Comment l’amateur de musique que je suis pourrait-il écouter (acheter) les pièces pour Luth de Jacques de Saint Luc, s’il n’existe pas le cd chez Fn.. ou Vi...., et s’il n’est pas disponible non plus sur des plate-formes marchandes ? Dois-je devenir criminel pour pouvoir enfin accéder à l’écoute des oeuvres que j’apprécie, ou dois-je me contenter du dernier album de la Star’ bidule qui chante Tino Rossi pour satisfaire Vivendi ou consorts, et par dépis ? A ceci, je réponds OUI !!! je ne suis pas prêt à me comporter comme un mouton docile et succomber aux canons de la mode que certains groupes industriels tentent de nous imposer, à laisser ces gens décider de mes goûts et de ce que j’ai le droit d’écouter. Il est des temps lointains où écouter RADIO LONDRES était passible de la peine de mort, il est des temps présents où agir de même est qualifié de crime (quand on voit les peines, c’est un crime (plus puni même que le blanchiement d’argent, pratiqué par certains ministres au pouvoir actuellement !!!) et là, je trouve hallucinante cette situation, on ne peut que se rendre compte que notre pays et nos lois, nos hommes politiques sont majoritairement vendus à des groupes industriels qui prétendent dicter leurs lois. Même George ORWELL n’aurait pû imaginer une telle main-mise éhontée sur nos vies. C’est pourquoi j’affirme qu’il est un devoir citoyen de résister à cette atteinte intolérable à nos libertés, à ce vérouillage de la culture et de la connaissance, à ce contrôle de nos vies et de notre consommation.

De plus, des études récentes et fiables ont largement démontrées l’impact sur P2P sur la consommation des biens culturels. Pour résumer, un « méchant pirate » qui télécharge illégalement des oeuvres sur le net consomme trois à cinq fois plus de biens culturels légaux qu’un consommateur légal (deux exemples concrets : l’album de Carla Bruni et celui des choristes - voilà deux albums qui ont fait l’objet d’un téléchargement illégal effrené sur les réseaux P2P , et pourtant, ce sont deux des poids lourds des ventes pour les majors qui les ont produits (cherchez l’erreur)). La philosophie du réseau p2p est de favoriser la circulation des oeuvres, leur découverte, qui guide de façon raisonnée et éclairée l’achat légal. C’est aussi un outil de pression des consommateurs sur les choix des producteurs, des majors. Certains artistes ont vu leurs oeuvres bloquées sur les étagères des majors, sous des prétextes de qualité, de goût, de sonorité qui ne correspondaient pas aux prétendues attentes des consommateurs, selon les critéres des spécialistes marketings de ces boites à fric (Pascal Negre a avoué que si demain, Jacques Brel déboulait dans son bureau, il ne le produirait pas !!!). Ces artistes ont diffusé illégalement et gratuitement les maquettes de leur album, qui ont fait un carton au top des p2p. Les auditeurs pirates ont tellement fait pression sur les majors pour la mise en production de cet album, qu’il a fallu pour elle presser les galettes tant attendues, et tant achetées (re-cherchez l’erreur...).

Le p2p a bon dos, si les albums ne se vendent pas, si les salles de sinéma sont vides, c’est pas la faute des vilains pirates, mais surtout de la faute des directeurs artistiques et des marketteurs, lesquels prétendent détenir la science infuse sur les futurs hits de demain, et savent omniscientamment (c’est pas pire qu’abracadabrantesque)ce que le public veut (la star’ac, la nouvelle star, M Pokora, Lorie...bref, de la merde en galette), de la qualité des navets formattés d’hollywood, et du prix exhorbitant qu’ils prétendent nous vendre ces merdes...J’ai vu, il y a un certain temps, qu’on bradait l’album des "what four !!! (tiens, ils sont pas morts) 99 centimes sur le net, pur exemple et pur produit des majors, les pauvres jeunes n’ont pas résisté au jugement du public (trop nuls, trop fades, trop formattés, trop transparents) à côté de ça, il y a des artistes comme katie Melua, qui apparaissent comme des ovni qur la scéne artistique, non attendus par les majors, mais plébiscités par le public (re-re-cherchez l’erreur)....Ca rassure de taper sur des innocents, ça peut peut être faire peur aux autres, et préserver le monopole qu’ils prétendent détenir, mais les choses ont déjà changées, et les lois injustes n’y feront rien, la répression à tout va non plus, s’il faut s’adapter et résister, les citoyens éclairés que nous sommes trouveront toujours le moyens d’accéder à la culture, d’une façon ou d’une autre, mais à vouloir taper sur les innocents, on obtient la résistance et la révolte, et ça finit toujours par leur péter à la gueule, aux dictatures.

Sorry Mr West, they are still free people who are able to fight for freedom on earth, and against dictatures, I’m one of these, but I’m not the lonely one...


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