Commentaire de Dudule
sur Sous les Macron-Trogneux la France à l'avant-garde du banco-centralisme
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@Luniterre
Vous oubliez le lien évident entre les politiques des banques centrales et le néolibéralisme.
De plus, je ne constate aucun changement fondamental des politiques économiques depuis 2008. Les crétins libéraux ont juste identifiés quelques bêtises à ne pas faire et introduit quelques micro-régulations insignifiantes, mais le Titanic n’a pas changé de cap. Les néolibs sont toujours fermement à la barre.
De fait, la lutte acharnée, fanatique et imbécile des banques centrales, et en particulier de la BCE, contre l’inflation est un marqueur néolibéral chimiquement pur. L’inflation (une inflation modérée, je ne parle pas de Weimar) favorise les emprunteurs au détriment des détenteurs de capitaux : elle fait fondre les dettes et fait fondre les capitaux. C’est extrêmement bénéfique à l’économie, avec des salaires indexés évidemment, parce qu’elle favorise l’investissement par les deux bouts. Par le bout des riches feignasses, obligés d’investir leurs capitaux s’ils ne veulent pas les voir fondre, et par le bout des pauvres, qui peuvent emprunter en voyant leur dette fondre avec les années. Bref, une saine inflation favorise la circulation des capitaux, et donc la prospérité économique.
Cela, évidemment, avec des mouvements de capitaux strictement réglementés.
Et donc, les politiques déflationnistes et de dérégulation commencent avec la prise de pouvoir par les néolibs au milieu des années 70, avant même Thatcher et Reagan. En France, ça commence avec Raymond Barre, et même un peu avec Pompidou. Et, évidemment, ça continue, avec les néolibs dans la cabine de pilotage.
La prise du pouvoir des néolibs passe évidemment par la prise de contrôle des banques centrales. Vous vous focalisez sur un détail sans voir le tableau d’ensemble.
Et les dettes qui vous obsèdent tant fondraient avec un peu d’inflation, et une fiscalité qui cibles les riches parasites improductifs qui planquent le pognon qu’ils ont gagné avec le travail des Français dans les paradis fiscaux. Une vraie inflation, c’est à dire une perte de valeur de la monnaie, pas ce qu’on nous présente comme une inflation, qui est en fait une hausse de certains prix (la bouffe, l’énergie et le logement, pour faire raquer les gueux, mais pas le reste...).
Vous écrivez que le néolibéralisme est passé de mode. Je suis extrêmement surpris de lire ça, alors que nous assistons manifestement à son triomphe. Et les banques centrales participent évidemment intégralement à ce triomphe, elles sont une des pièces de la machine. tout comme les dettes, et tout le reste. La machine qui fait ruisseler le pognon vers le haut, de la base des gueux vers le sommet des oligarques. Les dettes, « La Dette », est l’un de ces ruisseaux qui défient la gravité.
Mais si vous voulez le fond de ma pensée, le triomphe néolib n’ira pas loin. C’est une théorie et une philosophie particulièrement indigente, qui ne peut mener qu’au Tchernobyl financier. Même le marxisme lui est nettement supérieur, beaucoup plus cohérent et sophistiqué ( mais erroné, comme tout les systèmes de pensé trop doctrinaires). Tchernobyl financier qui ne sera pas forcément un grand mal ni une catastrophe pour le gueux moyen. La destruction d’un système financier complètement débile, à part mettre les oligarques sur la paille (et effacer les dettes), n’empêchera pas l’économie réelle de fonctionner, bien au contraire.