Commentaire de axion
sur Energie : le « miracle » nucléaire s'évanouit


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axion (---.---.174.250) 22 juin 2006 07:26

L’article touche à la manipulation par de l’amalgame.

Il y a aussi des extremistes du nucléaire, et leurs arguments sont intéressants (voir la revue fusion, par exemple).

Les surgénérateurs représentent effectivement un potentiel du cycle du nucléaire fermé (qui ne fait pas appel à de nouvelles sources d’uranium, et qui peut brûler le plutonium, éliminant une grande partie des déchets).

Il est faux a ce sujet de dire que superphoenix ne fonctionne pas. Ses arrêts étaient normaux. Par contre, par décret, l’autorisation de faire redemarrer le surgénérateur devait être signé par un ministre. Si superphoenix n’a pas fonctionné beaucoup, c’est principalement grâce à la lenteur gigantesque du circuit ministériel (aucune autre centrale n’est soumis à l’aval politique pour fonctionner).

Il existe de meilleures filieres que la surgénération, comme les centrales pbmr que construit l’Afrique du Sud.

Sur le bilan des accidents qu’il y a eu dans le nucléaire, les medecins eux-même ne sont pas écoutés. Le lobby anti-nucléaire possède une force considérable. (Ex : au bout de 50 ans les medecins estiment que le bilan du nuage de Tchernobyl aura été comparable à une année d’accidents de voiture en France)

Mais il est tellement facile de rejeter tous les maux de la terre à des phenomènes invisibles, dangereux, et qui causent la peur dans notre inconscient collectif.

Le problème énergétique actuel est un défi majeur posé à l’humanité. Il est complexe.

Le réchauffement climatique est un autre défi majeur posé à l’humanité.

Nous devons réduire nos émissions de co2. Soit, je suis d’accord.

Je prends cependant le pari : l’humanité produira jusqu’à la dernière goutte de pétrole et de gaz disponible.

La quantité totale de C02 rejetée correspondra donc, in fine, à la quantité totale de pétrole et de gaz que l’humanité sera capable d’extraire.

C’est donc triste, mais : toutes nos réductions d’énergie ne font que retarder l’échéance où tout le CO2 que nous pouvons produire aura été produit. L’effort est donc négligeable sur une durée d’un siècle. Et je crois qu’il n’existe aucun gouvernement capable de laisser le pétrole au fond des puits et de ne jamais le produire.

La seule solution de long terme pour réduire la quantité totale de CO2 que l’humanité aura rejetée, est donc de réinjecter du CO2 dans des couches géologiques (car il est stocké en profondeur, et non dans l’atmosphère). Se sont les seules techniques qui auront, in fine, du poids dans la quantité totale de C02 que l’humanité aura rejeté dans l’atmosphère durant son existence (que l’on espère longue).


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