Commentaire de Plus Robert que Redford
sur La prospective économique du bio et des produits sains devient une réalité


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Plus Robert que Redford (---.---.187.20) 28 juin 2006 15:25

Désolé, mais en l’état actuel de l’organisation des marchés, le « bio » est une escroquerie morale, surtout pour les producteurs. ceux ci sont extrêmement pénalisés par le fait qu’ils soient disséminés géographiquement, ce qui leur bloque l’accès aux grands marchés.

Quand aux « 10% » de prix supplémentaire à la vente de ce type de produits, il faudrait que toute la chaine de distribution accepte de ne rien prendre de plus et répercuter toute l’augmentation pour que le producteur s’y retrouve, et encore !

Avec des rendements moitié ou 2/3 (dans le meilleur des cas) de ceux de l’agriculture conventionnelle, c’est une augmentation de 50 à 80% du prix qu’il faudrait envisager, sauf à considérer l’agriculteur bio comme l’esclave du consommateur (et surtout du distributeur) !

Et pour le changement des mentalités du consommateur, c’est pas pour demain ! J’en veux pour preuve la remarque faite sur France Inter, à J-P COFFE par un responsable de la grande distribution, à une question concernant les choix du public sur les Labels Qualité (du poulet en l’occurence) :

« Le samedi matin, les linéaires sont pleins à craquer (jour des courses !) Mais les marques »Labellisées" ne sont vendues qu’à partir de 17 Heures

Pourquoi ?

Ben, parce que les linéaires de poulet standard sont vides...."

Résultat, c’est le PRIX qui module la demande, et , d’accord avec Aurélien : la grande distribution va « faire » du bio parce que c’est dans l’air du temps, et que c’est vendeur... La santé, l’environnement, l’équité, c’est du pipeau pour les gogos !


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